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06/05/21

BOYCOTT APARTHEID LE 1ER MAI A CLERMONT-FD

Environ 2.500 personnes ont défilé sous une légère pluie, pour la journée internationale des travailleurs à Clermont-Ferrand, au départ de la Comédie occupée.

Une grosse vingtaine d’adhérent-e-s et sympathisant-e-s AFPS 63-BDSF 63 ont défilé avec des drapeaux AFPS derrière une banderole « Boycott Israel Apartheid », largement immortalisée par les nombreux photographes qui suivaient la manif, ainsi que par le journal La Montagne.

Un rassemblement en fin de manif a vu se succéder les prises de parole, entrecoupées d’intermèdes de musique et de chants. La prise de parole de l’AFPS 63 (voir ci-dessous), a été suivie de celle d’un gilet jaune qui a largement évoqué Israël-Palestine à son tour, avant des danses sous une pluie battante en écoutant le Battle de Fanfare du Collectif Culture en Danger 63.

Plus de photos ici.

Prise de parole AFPS 63 :

En ce premier mai, journée des travailleurs, nous pensons aux travailleurs palestiniens contraints de travailler en Israël ou dans les colonies en raison de l’étouffement économique organisé de la Palestine : exploités, sous-payés, ne disposant pas des mêmes droits que les travailleurs israéliens, cantonnés aux travaux les plus pénibles, ils sont totalement à la merci de leur employeur de qui dépend l’obtention de leur permis de travail. Quant aux nombreux travailleurs clandestins palestiniens indispensables à de nombreux secteurs de l’économie israélienne, ils sont traités quasiment comme des esclaves que l’on jette de l’autre côté du mur quand on n’en veut plus (par exemple quand ils présentent les symptômes du COVID) ou contre qui la police israélienne lâche ses chiens.

En ce premier mai, en raison de la place particulière qu’y tiennent les travailleurs de la culture, nous sommes particulièrement concernés par la diffusion de la culture palestinienne, car cette culture est fortement limitée par la violence de  la colonisation et de l’apartheid israélien en Palestine, où les artistes n’ont ni les moyens matériels ni la liberté d’expression, alors que les artistes israéliens bénéficient de gros moyen fournis par l’Etat qui veut présenter une image de pays libre et cultivé et qui fait de l’appropriation culturelle un moyen d’effacement de la Palestine. ( le 27 avril L’ONG Human Rights Watch a publié un rapport démontrant que les autorités israéliennes commettent les crimes d’apartheid et de persécution, qui sont des crimes contre l’humanité, à l’encontre du peuple palestinien)

En ce premier mai de pandémie on nous rebat les oreilles avec le succès des vaccinations en Israël alors que la majorité des Palestiniens sous occupation n’y a pas accès, alors qu’Israël disposait de doses en excès il a préféré les envoyer dans d’autres pays, pratiquant ainsi un véritable apartheid vaccinal : colons israéliens vaccinés d’un côté d’une route, villageois palestiniens privés de vaccin de l’autre. Sans parler d’infrastructures de dépistage détruites par l’armée d’occupation.

En ce premier mai qui est une journée où s’expriment les revendications et les aspirations des travailleurs il est essentiel de rappeler notre attachement à la liberté d’expression mise à mal par le gouvernement français. Depuis plus d’un an, le gouvernement s’est engagé dans un processus visant à restreindre les libertés au motif de renforcer la sécurité. Ces menaces concernent directement les militants de la cause palestinienne, notamment les amalgames avec l’antisémitisme visant à faire taire toute critique de l’État d’Israël, et à criminaliser les appels au boycott visant l’État d’Israël et sa politique.

En ce premier mai nous devons réaffirmer notre attachement aux libertés publiques menacées par l’attirance de nos dirigeants pour le modèle sécuritaire israélien : des hommes politiques et des médias n’hésitent pas à évoquer l’exemplarité des méthodes israéliennes dans sa répression du peuple palestinien qui résiste à la colonisation et les verraient bien s’appliquer aux « rebelles » dans notre société. Nous dénonçons le poids que cet Etat colonialiste et raciste exerce en France : on a pu voir dimanche dernier des manifestations contre la justice de la République au cours desquelles ont été brandis des drapeaux israéliens mais aussi des drapeaux de l’extrême droite raciste israélienne, manifestations complaisamment relayées par les grands médias français dont la plupart n’ont pas dit un mot des ratonnades perpétrées quelques jours avant par des militants de cette même extrême droite à Jérusalem.

Restons mobilisés pour la défense des libertés ici et en Palestine occupée.