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28/09/19

De citoyens israéliens aux participants de DGTL à Tel Aviv: S’il vous plaît, ne légitimez pas I’apartheid israélien

À: Adriatique, Parallells,  I Hate Models, Bob Moses, Richie Hawtin, Amelie Lens, DJ Boring, Ben Klock, Gerd Janson, Hunee, Jan Blomqvist, Recondite,  Mind Against, Kerala Dust, Artbat, Matrixxman,

Nous sommes un millier de citoyens israéliens qui nous opposons à la politique de notre gouvernement, de colonialisme, d’occupation militaire et d’apartheid contre le peuple palestinien indigène1. Nous soutenons l’appel de la société civile palestinienne pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) d’Israël, jusqu’à ce qu’il se plie au droit international et aux principes universels sur les droits humains2. Nous vous écrivons pour vous demander de respecter l’appel palestinien et d’annuler votre passage au festival DGTL de Tel Aviv, le 14 octobre3

Le site internet de DGTL déclare que le festival « entend maintenir par dessus tout la stabilité… élever le niveau de conscience et stimuler une participation durable de nos visiteurs . Nous partageons le progrès ouvertement et honnêtement ». Tandis que ces objectifs sont certes louables et importants, en plaçant le festival à Tel Aviv les organisateurs vont en fait agir pour détourner l’attention des problèmes nés de soixante dix ans de pillage systématique et quotidien par Israël des ressources naturelles et de l’exploitation de la terre palestinienne4, et faire en sorte qu’on ne s’y intéresse pas.

Les artistes internationaux qui se produisent en Israël servent involontairement le blanchiment que le gouvernement mène sur ses crimes de guerre contre la population palestinienne, en faisant « comme si de rien n’était », tandis que le statu quo – pour les Palestiniens, la réalité de la colonisation et de l’occupation militaire – s’est normalisé. Le maintien d’une telle atmosphère dépend largement de la possibilité de donner à Israël le visage d’un État progressiste doté d’une scène culturelle vibrante et – dans ce cas – engagé sur les thèmes environnementaux. Le gouvernement israélien, ses ambassades et organisations affiliées publient des communiqués de presse triomphants et des posts sur les réseaux sociaux confondant les concerts d’artistes internationaux avec le soutien à la politique israélienne5. Ainsi que cela a été résumé par l’ancien directeur général du ministère israélien des affaires étrangères, « nous voyons la culture comme un outil de premier plan de hasbara (propagande) et je ne fais pas la différence entre la hasbara et la culture »6.

DGTL promet un « programme de Révolution à Tel Aviv, avec des objectifs à la mesure de la ville ». Il faut se demander qui sont les gens de cette ville, bâtie sur les ruines de villages palestiniens indigènes, qui ont été violemment dépeuplés en 1948, lors de la Nakba, le nettoyage ethnique de la Palestine7. Le festival lui-même va se passer au Parc Yarkon, l’ancien village palestinien de Jarisha8.

En tant que citoyens israéliens, nous refusons de jouer le jeu, avec notre gouvernement, de l’effacement du peuple palestinien indigène et nous demandons que vous fassiez de même. S’il vous plaît, annulez votre participation au festival DGTL de Tel Aviv. 

 

Sincèrement

Boycott from within

Source: Boycott from within

 Traduction SF pour BDS France