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29/06/11

Le comité BDS France 34 s’invite au Festival International Montpellier Danse !

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… Et sous le nez de la consule générale d’Israël !!

Lundi 27 juin, l’Agora de la Danse était bien gardée renouant ainsi avec son passé d’ancienne prison ! Plusieurs dizaines de policiers dont un avec gilet pare-balle filtraient l’entrée du spectacle de danse de la Cie israélienne la Batsheva Dance Company, Fouille des sacs, interdiction d’accès aux membres du BDSF34 la couleur locale « chek-point israélien» était de mise.

Pendant que quelques militants distribuaient un tract (en doc attaché) à l’entrée expliquant les motifs de notre présence deux courageux de nos militants parvenaient sans effraction ni aucune violation sur les toits et même sur la passerelle… on voit d’ailleurs sur la photo ci-dessus leurs deux tee- shirts et la pluie de flyers qu’ils ont fait tomber sur la scène ainsi que le drapeau Palestinien qu’ils ont déployé sous les projecteurs !!

Ils ont même lancé quelques « Israël assassin, Montpellier Danse complice » sous les huées indignées de la plupart des spectateurs et quand même de quelques applaudissements courageux.

Un dossier presse a été remis aux journalistes – http://www.bdsfrance.org. On reviendra !

MONTPELLIER DANSE …

AVEC LE RACISME ET LE SIONISME…

Que nous dit le programme du Festival de Danse de Montpellier de cette année 2011 ?

Il commence par un hommage au personnage connu dans toute la France pour ses propos racistes à l’égard des Noirs, des harkis, des Algériens, des musulmans. Ce personnage, Georges Frêche, a su traiter d’antisémite un élu critiquant l’installation de la société israélienne Agrexco à Sète et aligner tous les poncifs de l’ultra-sionisme : Jérusalem comme capitale d’Israël, célébration de l’ascendance juive de Nicolas Sarkozy, défense du «mur de Sharon », refus du retour des réfugiés palestiniens (discours à l’occasion de la journée de Jérusalem organisée par les soutiens locaux à Israël. Il s’est félicité au dîner d’ouverture du festival Danse de 2006 de la présence de troupes de danse israéliennes et a caractérisé Montpellier comme le « poste avancé de Tsahal » (armée israélienne).

Monsieur Montanari parle de « renouvellement » mais invite la même compagnie israélienne qu’en 2006 et ne tarit pas d’éloges sur Tel Aviv, «ville cosmopolite aux habitants issus de très nombreux pays», certes, mais qui persécutent les autochtones qui ont échappé à l’expulsion de 1948. « Ville ouverte sur le corps » mais pour qui les corps des Palestiniens sont à emprisonner, expulser, torturer… Monsieur Montanari oublie de dire que Tel Aviv n’accorde pas les mêmes droits à tous ses habitants, dans un pays qui se définit comme juif et considère les non-juifs comme des gêneurs dangereux pour un état qui se veut éthiquement pur et au racisme de plus en plus clairement assumé.

Le commentaire sur le spectacle israélien le plus engagé, intégrant des vers du poète palestinien Mahmoud Darwish, parle d’Israël comme berceau de deux civilisations (oh que voilà se profiler le choc des civilisations !) et de «deux peuples en train de se détruire». Alors qu’un peuple sur-armé, détenteur de l’arme nucléaire, en détruit un autre : les autochtones, victimes de la colonisation et de l’apartheid.

Ce 31ème festival apparaît donc, du moins dans sa partie « projet Tel-Aviv-Montpellier » comme un outil de propagande politique au service de l’apartheid, de la colonisation et du refus du droit au retour des Palestiniens.

A ceux qui considèrent naïvement ou hypocritement que « l’art est au dessus de la politique », Eyal Sivan, réalisateur israélien qui a toujours refusé un centime de shekel d’Israël, (http://www.momento-films.com/catalogue/) répond : « Le cinéma israélien a été clairement désigné par les autorités israéliennes comme un produit d’exportation dans lequel il vaut la peine d’investir : Limor Livnat, ministre de la culture israélienne, ne cesse de le répéter : « Le cinéma israélien prouve à chaque fois que la culture est la meilleure ambassadrice de l’Etat » (…) Les détracteurs diront que la promotion par les autorités israéliennes d’un cinéma qui peut être considéré comme critique est un signe de santé démocratique. (…) Il s’agit naturellement de maintenir l’illusion démocratique, alors que le régime d’apartheid dans les territoires occupés par Israël prive plus de trois millions de personnes d’accès à la culture et à l’éducation, et cela depuis plusieurs dizaines d’années. »

Pour ceux qui en doutaient, le titre du Midi Libre « la diplomatie de la Danse » révèle si besoin était l’opération politique. La présence de la Consul générale d’Israël au Festival atteste de l’engagement de l’état d’Israël derrière ses Compagnies. et – que cela plaise ou non – de l’engagement objectif de ces compagnies derrière l’état d’Israël.

CM – 28/06/11

Article dans le journal Le Monde à ce sujet :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/06/29/l-ultradynamisme-fonceur-de-project-5_1542444_3246.html