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15/10/25

Deuxième appel : la flotille du génocide ne doit pas être accueillie dans nos ports, elle doit être sanctionnée !

APPEL #2
Nous avons lancé un appel début octobre, que nous renouvelons aujourd’hui, pour exiger l’interdiction de nos ports aux navires de l’armateur israélien ZIM. De nouveau, nous apprenons qu’un navire de l’armateur ZIM se dirige vers nos ports. Il s’agit de ZIM Medkon Perla, qui a quitté le port israélien d’Haïfa le 11 octobre et se dirige actuellement vers plusieurs ports de la Méditerranée. Il sera à Fos-sur-Mer le 17 octobre. Le ZIM Medkon Perla fait partie de la flotte active de ZIM. Nous appelons à lui refuser l’accès aux services portuaires, ainsi qu’à l’ensemble des bateaux de cette entreprise.

Pourquoi cibler ZIM ?

Voir notre Appel#1

ZIM, fondée en 1945 par l’Agence juive, la Fédération syndicale Histadrout et la Ligue maritime israélienne, a été privatisée et cotée à la Bourse de New York, mais l’État israélien conserve un droit de veto sur les décisions de l’entreprise, grâce à une « action spéciale de l’État » dans la société. Cela signifie que le contrôle des actionnaires de ZIM est soumis à l’autorisation de l’État, et par ailleurs, ses dirigeant·es ne peuvent qu’être israélien·nes. Plus important encore, ZIM est tenue de permettre à l’État israélien d’accéder à 11 navires de la flotte de la société « en cas d’urgence ou pour des raisons de sécurité nationale ». Ainsi, ZIM est totalement soumis aux ordres d’Israël.

Or, Israël ne respecte pas le droit international puisqu’il viole sciemment les droits humains dans les territoires palestiniens occupés. Ses dirigeant·es sont d’ailleurs visé·es par des mandats d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI). Tous les éléments objectifs constituant des crimes de guerre et crimes de génocide sont documentés par les différents rapports des ONG et organisations onusiennes. Ainsi, interdire l’accès aux services portuaires représente un devoir et un des leviers pour appliquer les obligations de l’État français en matière de prévention du génocide et de la suspension des ventes de matériel militaire à Israël, conformément aux traités ratifiés par la France.

Les Palestinien·nes sont confronté·es au nettoyage ethnique, au déplacement forcé, au pillage de leurs ressources naturelles, à une occupation militaire illégale, à l’apartheid et au génocide. Les syndicats palestiniens ont lancé un appel à mettre fin à toute forme de complicité. En signe de solidarité concrète avec le peuple palestinien, les travailleur·ses des ports de la Méditerranée refusent de participer à l’approvisionnement de la chaine génocidaire. Nous renouvelons l’expression de notre pleine solidarité avec les travailleur·ses des ports qui se mobilisent face à ces transferts illégaux. 

Le fragile cessez-le-feu enfin mis en place à Gaza ne met pas fin au génocide, ni à l’occupation et l’annexion illégales des terres palestiniennes, et au système d’apartheid et d’oppression quotidienne du peuple palestinien par Israël. Il ne signifie pas la fin du projet de colonialisme de peuplement israélien et ne doit pas faire oublier la responsabilité d’Israël et de ses complices dans le génocide commis contre les Palestinien·nes dans la bande de Gaza. Il est temps de mettre un terme à l’impunité, et en particulier d’imposer des sanctions. Alors, nous le répétons, la France doit cesser de faciliter logistiquement ces crimes. Ce soutien de la honte n’a que trop duré : il faut interdire aux navires ZIM et à tout navire de la flotte de la mort l’accès à nos infrastructures. 

Il est grand temps que le gouvernement français mette fin à sa complicité et agisse en tenant enfin compte des obligations morales et légales de la France.

NOUS APPELONS À INTERDIRE NOS PORTS À ZIM ET AUX NAVIRES NAVIGUANT EN SON NOM.

#BlockTheBoat #StopGenocideFleet #EmbargoMilitaire