par Asa Winstanley [1], le mercredi 8 janvier 2014
La plupart des banques israéliennes ont des filiales dans les colonies illégales de Cisjordanie. (Photo Keren Manor / ActiveStills) PGGM  dit aussi dans cette déclaration, avoir dialogué pendant plusieurs  années avec  la Bank Hapoalim, la Bank Leumi, la First International  Bank of Israel, l’Israel Discount Bank et la Mizrahi Tefahot Bank. Le  fonds a essayé de les convaincre –mais en vain– de reconsidérer leur  soutien financier aux colonies israéliennes de Cisjordanie qui sont  « considérées comme illégales selon les règles du droit international  humanitaire ». « Etant  donnés la réalité quotidienne, sur le terrain et le cadre juridique  israélien dans lequel elles opèrent, les banques n’ont pratiquement pas  la possibilité d’arrêter leur implication dans le financement des  colonies en Territoire palestinien occupé » ajoute PGGM dans son  communiqué. Ce cadre est celui de la loi israélienne de 2011[3] qui rend illégale toute forme de boycott, en faisant un délit théoriquement passible de fortes amendes. 
 PGGM  est un géant qui gère les retraites de 2 millions et demi de personnes  et annonce un actif de plus de 153 milliards d’euros. 
Encore plus d’actions BDS en vue.
Ce  de
rnier désinvestissement renforce encore plus le mouvement BDS  (Boycott, désinvestissements, sanctions). Celui-ci a atteint un tel  stade qu’Ayelet Shaked, députée et ancienne présidente du Foyer juif, (הבית היהודי,  HaBayit HaYehudi), un parti politique ultra-nationaliste et sioniste  religieux, a déclaré que le mouvement BDS était « la plus grande menace à  laquelle le pays devait faire face »[4].  Par ailleurs Tzipi Livni, ministre de la Justice (et suspecte de crimes  de guerre) a admis que celui-ci est « en mouvement, avançant  uniformément et exponentiellement ». 
 Justement,  à ce sujet, dans la conclusion du communiqué, PGGM déclare que le fonds  « continue son dialogue avec un petit nombre d’autres sociétés sur cette  même question ». 
 Les  banques israéliennes ont été les cibles du mouvement BDS depuis  quelques temps. Dans « La complicité des sociétés dans l’occupation  israélienne »[5]  Mirav Amir (de Who Profits) montre qu’ « il y a des preuves solides de  l’implication de la plupart des grandes banques commerciales  israéliennes » dans une longue liste de services financiers fournis aux  colonies. Ceux-ci incluent des « prêts spéciaux » proposés dans  l’intention explicite d’encourager l’appropriation israélienne de terres  palestiniennes en Cisjordanie.   Mirav  Amir explique par exemple que « la plupart des banques israéliennes » ont  ouvert des succursales dans des colonies. C’est un autre exemple qui  montre comment Israël a effacé la ligne verte (les frontières de  cessez-le feu de 1949), gouvernant ainsi de facto la totalité de  la Palestine historique comme un Etat unique – un Etat d’apartheid où la  moitié de la population n’a aucune voix au chapitre. 
 En  novembre dernier, après une campagne BDS soutenue, le fonds de pension  américain TIAA-CREF s’est ainsi séparé de ses actions de la société  Véolia pour une valeur de plus de 1,2 millions de dollars (875 000  euros)[6];  Véolia fournissant les infrastructures et services de transport à des  colonies illégales. De la même façon, en juin 2012, la Norvège a exclu   Shikun & Binui, la plus grande société immobilière d’Israël de son  fonds de pension gouvernemental[7] à cause de son activité dans les colonie
 Voir également sur un site israélien :                http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/140108-des-banques-israeliennes-boycottees-par-une-societe-neerlandaise 
Notes 
[1] Asa Winstanley est un journaliste d’investigation qui vit à Londres. Il  est rédacteur associé à The Electronic Intifada et se rend  régulièrement en Palestine depuis 2004. Son article est paru à:  http://electronicintifada.net/blogs/asa-winstanley/dutch-pension-giant-divests-israeli-banks. Traduction et notes: Michel (UJFP). 
[2] https://www.pggm.nl/english/what-we-do/Documents/Statement%20PGGM%20exclusion%20Israeli%20banks.pdf [3] Voir http://972mag.com/boycott2325-7132011/18648/ [4] Voir http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/boycott-greatest-threat-facing-israel-leaders-say [5] « Corporate Complicity in Israel’s Occupation », Asa Winstanley et Frank Barat , Pluto Press, 2011 
[6] Voir: http://www.bdsmovement.net/2013/tiaa-cref-social-choice-veolia-11431 [7] Voir: http://electronicintifada.net/blogs/michael-deas/norways-pension-fund-divests-israels-largest-real-estate-firm
Traduction: M.O pour BDS France.