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01/06/14

La Fondation Bill Gates revend des actions de l’entrepreneur des prisons israéliennes G4S

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Source : The Electronic Intifada

 Young man at protest holds sign protesting G4S

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Fondation Bill Gates revend des actions de l’entrepreneur des prisons israéliennes G4S

Présenté par Michael Deas, jeudi 21/05/2014 – 19 H.07

Michael Deas est le coordinateur pour l’Europe du Comité National Palestinien Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BNC), collectif de la société civile palestinienne qui agit en tant que référence palestinienne du mouvement pour les boycotts, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël jusqu’à ce qu’il se soumette aux lois internationales.

(Dans la 2ème photo : G4S sécurise fièrement l’apartheid israélien)
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G4S a été soumis à la pression internationale pour son rôle dans l’occupation israélienne.

La Fondation Bill Gates semble avoir répondu à la pression militante sur son investissement dans G4S, entrepreneur des prisons israéliennes, en vendant, sinon toutes, du moins quelques unes de ses parts dans la compagnie.

Les classements boursiers publiés hier montrent que le portefeuille de la fondation est descendu sous la barre des 3 pour cent au-dessus desquels on doit déclarer ses avoirs.

On ne sait pas combien d’actions, si elle en a, la fondation Gates possède encore, même si on le saura dans les mois qui viennent lorsqu’un classement plus détaillé sera publié.

En juin 2013, la Fondation Bill et Melinda Gates a acheté 3,17 pour cent des parts dans G4S pour 110 millions de livres (184 millions de dollars), démarche à laquelle les groupes palestiniens et internationaux de Boycott, Désinvestissement et Sanctions se sont opposés à cause du rôle joué par G4S dans l’aide apportée à Israël pour gérer son système carcéral.

G4S a un contrat avec l’Administration des Prisons Israéliennes pour fournir et entretenir les systèmes de sécurité et de gestion de six prisons dans lesquelles des prisonniers politiques palestiniens, dont des enfants, sont régulièrement torturés.

En avril, des protestations sont arrivées dans les bureaux de la Fondation Gates à Londres, Johannesburg et Seattle. Une pétition signée par plus de 14.000 personnes appelait la Fondation Gates à se désinvestir de G4S à cause de son rôle dans l’administration des prisons israéliennes.

Une déclaration signée par plus de vingt organisations palestiniennes et 130 groupes internationaux arguait qu’avoir des parts dans G4S signifiait que la Fondation Gates « légitime et profite de l’usage par Israël de la torture et de l’emprisonnement massif ».

 

« La pression commence à faire effet »

« Nous sommes heureux que la pression exercée sur la Fondation Gates commence à fonctionner. Nous exhortons la fondation à vendre toute action qu’elle détiendrait encore et à déclarer avec force et publiquement qu’il ne faut pas investir dans des sociétés qui profitent de l’occupation militaire israélienne », dit Rafeh Ziadah, combattant du groupe britannique anti-pauvreté Guerre à la Misère et du Comité National Palestinien BDS.

G4S a déjà perdu des contrats de millions de dollars. Des syndicats, des universités et d’autres corporations européennes et sud-africaines ont annulé de nombreux contrats avec G4S au vu du rôle de la firme dans le système carcéral israélien.

Comme ces deux dernières années, des manifestations se tiendront à l’extérieur des réunions d’actionnaires G4S jeudi prochain (5 juin).

Gavan Kelly, directeur juridique d’Addameer, organisation de défense et de soutien des prisonniers palestiniens, a dit que les grèves continues des prisonniers politiques palestiniens soulignent pourquoi l’investissement de la fondation Gates a été perçu comme tellement indigne.

« Plus de 125 prisonniers palestiniens restent en grève de la faim après plus de 35 jours pour dénoncer leur détention sans jugement. Il est clair que l’implication de G4S dans le système carcéral israélien est incompatible avec l’engagement officiel de la Fondation Gates dans la défense des droits de l’Homme et de l’égalité », dit-il.

Punitions cruelles

Selon Addameer, plus de 125 prisonniers palestiniens ont entamé, le 24 avril, une grève de la faim pour protester contre le fait d’être maintenus en détention administrative, forme de détention sans jugement où les prisonniers n’ont pas le droit de connaître la « preuve » de leur accusation.

Les restrictions de visites font qu’il est difficile d’avoir les chiffres exacts, mais on pense que, depuis, les grèves de la faim ont augmenté et concernent peut-être jusqu’à 200 prisonniers. Les grèves de la faim ont maintenant atteint un point critique alors que beaucoup de prisonniers ont dépassé 35 jours sans manger.

Hier, plus de 40 grévistes de la faim ont été transférés à l’hôpital à cause de la dégradation de leur état de santé. Israël a répondu à la poursuite des grèves de la faim par des punitions cruelles, dont l’isolement des grévistes du reste de la population de la prison, le refus de visites de leur famille pendant quatre mois, des fouilles quotidiennes et des coups et des restrictions à l’accès aux conseils juridiques.

 

Une vidéo d’Addameer montre en détail le rôle joué par G4S dans l’horrible système carcéral israélien :
G4S : Sécuriser les Crimes de Guerre

{youtube}V8u7yBhaUMI{/youtube}

 

 

 

 

 

Traduction : J.Ch.