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24/11/25

Le Conseil de sécurité de l’ONU vote honteusement en faveur du plan illégal et colonialiste Trump-Netanyahu pour Gaza

Date d'origine : 18/11/2025
Auteur : Comité National Palestinien BDS (BNC)
Source : Site du BNC

Le 17 novembre 2025, date à laquelle le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution étasuno-israélienne, restera dans l’histoire de l’ONU comme un jour de honte. « Aucun membre du Conseil n’a eu le courage, le sens des principes ou du respect du droit international nécessaires pour voter contre cet outrage colonial étasuno-israélien », a déclaré Craig Mokhiber, ancien haut responsable des droits humains à l’ONU. Pourtant, au niveau de la base et de la société civile, l’apartheid israélien est plus isolé que jamais dans le monde entier, grâce à la solidarité significative de millions de personnes, qui s’exprime principalement à travers la croissance inspirante du mouvement BDS et son impact mondial.

Le plan génocidaire Trump-Netanyahu pour Gaza, désormais partiellement approuvé par cette résolution du Conseil de sécurité, vise à briser l’isolement d’Israël et à réhabiliter son régime d’apartheid et de génocide, principalement par la normalisation des relations avec les États à majorité arabe et musulmane, dont certains auraient empêché un éventuel veto de la Chine et de la Russie au Conseil de sécurité. Ce plan manifestement illégal vise à mettre en place une structure de soutien international pour le génocide israélien, moins visible mais toujours observable, et le régime sous-jacent d’apartheid et d’occupation illégale. Le Comité National Palestinien BDS (BNC), la plus grande coalition de la société civile palestinienne, appelle à une large pression populaire pour affronter l’axe génocidaire étasuno-israélien et vaincre son plan coercitif imposé par la force, qui viole le droit international et les droits inaliénables du peuple palestinien.

En rétablissant le colonialisme occidental traditionnel, ce plan étasuno-israélien constitue une menace pour les populations du monde entier. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président malaisien Anwar Ibrahim et le président colombien Gustavo Petro se sont réunis en mars dernier pour mettre en garde contre une version antérieure du plan actuel. Ils ont déclaré : « La récente proposition du président étasunien Donald Trump de « prendre le contrôle » de Gaza […] porte atteinte aux fondements mêmes du droit international, que la communauté internationale a le devoir de défendre. » Dès octobre 2023, quelques jours après le début de l’attaque génocidaire d’Israël à Gaza, le président colombien Gustavo Petro a tiré la sonnette d’alarme sur « la montée sans précédent du fascisme et, par conséquent, la mort de la démocratie et de la liberté ». « Gaza, a-t-il averti, n’est que la première expérience visant à nous considérer tou·tes comme jetables » et à instaurer une ère où la loi du plus fort prévaut. Pour nous en donner un avant-goût, les États-Unis ont projeté leur puissance impériale dans les Caraïbes et ailleurs, commettant de graves violations du droit international.

Le plan étasunien pour Gaza, imposé au nom du gouvernement fasciste israélien, renforce intrinsèquement l’occupation illégale d’Israël et le déni des droits des Palestinien·nes, en particulier le droit à l’autodétermination, le droit au retour et à la réparation pour les réfugié·és, et le droit de l’ensemble du peuple indigène de Palestine à vivre dans la liberté, la justice et l’égalité, sans occupation ni apartheid.

Le plan vise, entre autres, à créer un « Conseil de paix » et une « Force internationale de stabilisation » (FIS), mettant ainsi en place un protectorat colonial destiné à préserver l’occupation illégale d’Israël et à garantir que la majeure partie de Gaza reste inhabitable. Prétendant à tort que « les parties ont accepté » le « plan global » de Trump (paragraphe 1, résolution 2803 du Conseil de sécurité des Nations unies) et ignorant ainsi le consensus écrasant des Palestinien·nes qui rejettent l’autorité de tout gouvernement étranger contrôlé par les États-Unis et Israël à Gaza, la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies vise à légitimer un gouvernement fantoche étasuno-israélien. Cela constitue une violation flagrante de l’interdiction du recours à la force prévue à l’article 2(4) de la Charte des Nations unies, ainsi que du droit des Palestinien·nes à l’autodétermination, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale prévu aux articles 1(2), 2(4) et 55 de cette même Charte.

Le plan étasuno-israélien enfreint également de manière flagrante la Convention sur le génocide, la Convention sur l’apartheid et les Conventions de Genève. Tous ces instruments internationaux confèrent des obligations juridiques strictes à tous les États vis-à-vis de la Palestine en vertu de l’ordonnance de mesures provisoires de la Cour internationale de justice (CIJ) du 26 janvier 2024, de l’avis consultatif de la CIJ du 19 juillet 2024 et de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) du 18 septembre 2024. L’adoption par le Conseil de sécurité des principaux éléments de ce plan colonial érode donc davantage sa crédibilité déjà déclinante et alimente la destruction du droit international menée par les États-Unis et Israël, à laquelle d’autres puissances coloniales, telles que le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont contribué.

Les États-Unis et Israël espèrent réaliser grâce à ce plan ce que leur génocide n’a pas réussi à produire jusqu’à présent : le nettoyage ethnique de la plupart des Palestinien·nes de Gaza. Il vise également explicitement à réprimer toutes les formes de résistance palestinienne au régime colonial israélien, en créant des camps de concentration contrôlés par la FIS et Israël.

Tout comme la résolution 1483 du Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas réussi à conférer une légitimité au gouvernement fantoche étasunien en Irak en 2003-2004, la soi-disant Autorité provisoire de la coalition, la récente résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur Gaza doit être et sera considérée comme invalide au regard du droit international – sans aucun effet juridique – et n’affectera pas les droits inhérents, inviolables et stipulés par les Nations unies du peuple palestinien.

L’impunité que ce plan accorde à Israël lui permet de poursuivre sa politique de famine, de meurtres gratuits, de déplacements forcés et de siège étouffant contre le peuple palestinien à Gaza, dont la plupart sont des réfugié·es de la Nakba de 1948. Dans le même temps, il renforce l’apartheid et le nettoyage ethnique pratiqués par Israël à l’encontre des Palestinien·nes en Cisjordanie occupée, permet l’escalade de son agression contre les peuples arabes au Liban, en Syrie, au Yémen et au Qatar, et aggrave sa complicité dans le génocide au Soudan.

Le mouvement BDS appelle à faire pression sur tous les États pour qu’ils :

  • Mobilisent l’opposition au sein de l’AGNU, du Conseil des droits humains des Nations unies et de tous les autres organes des Nations unies afin de s’opposer au plan illégal Trump-Netanyahu et d’agir pour empêcher sa mise en œuvre.
  • Fassent respecter le droit international, en particulier le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, et agissent conformément à leurs obligations légales pour empêcher, mettre fin et s’abstenir de toute reconnaissance, aide ou assistance aux crimes atroces et aux actes illégaux commis par Israël contre le peuple palestinien autochtone.
  • Tiennent Israël et ses complices responsables du génocide et du régime sous-jacent d’occupation militaire illégale et d’apartheid par des sanctions légales et ciblées, à commencer par des embargos militaires, énergétiques et commerciaux complets.
  • Rejoignent et renforcent le Groupe de La Haye et toutes les autres initiatives visant à faire respecter le droit international.

Nous appelons tout le monde à intensifier les campagnes BDS, à redoubler d’efforts pour obtenir des sanctions légales et ciblées à l’échelle mondiale, et à renforcer la pression populaire pour lutter contre la normalisation palestinienne et arabe, pilier central du plan colonial Trump-Netanyahu, comme tant d’autres projets coloniaux ont été déjoués auparavant.