1948 – 2025
C’est avec une profonde tristesse que nous pleurons notre cher camarade, l’activiste et défenseur des droits humains marocain Sion Assidoun, l’un des fondateurs du mouvement BDS au Maroc et une voix infatigable pour la libération de la Palestine jusqu’à ses derniers jours.
Aux premières heures ce vendredi 7 novembre, Sion a succombé à de graves blessures subies il y a quelques mois lors d’une attaque apparemment délibérée, par des agresseurs qui restent anonymes et pourraient bien être liés au régime autoritaire marocain.
Pendant de nombreuses années, le régime a réprimé et réduit au silence les voix dissidentes. Parmi elles figuraient des personnalités courageuses comme Sion, qui ont dénoncé et milité contre la trahison honteuse des Palestinien·nes par le régime. Sion s’est farouchement opposé à l’alliance militaire et sécuritaire du régime avec l’État génocidaire israélien et avec le mouvement sioniste, qu’il a combattu avec passion.
Des feux du soulèvement de mai 68 en France aux prisons du Maroc de Hassan II après les célèbres procès de 1973, où il a été condamné à 15 ans de prison, Sion n’a jamais cédé, n’a jamais fléchi. Sa vie a été un pont entre les mondes – amazigh, arabe et juif, combattant marocain et universel pour la liberté, lié par la conviction inébranlable que la libération et la lutte pour mettre fin à toutes les oppressions ne connaissent pas de frontières. Même après des années derrière les barreaux, son cœur battait pour la Palestine, pour les opprimé·es, pour la dignité de l’humanité elle-même.
Aujourd’hui, notre camarade repose dans la dignité, laissant derrière lui un long héritage de lutte. Cet héritage continue de nous inspirer à poursuivre notre combat, jusqu’à ce que le monde juste et nourricier dont il rêvait devienne réalité.
Repose en paix, Sion, ton combat se poursuit en nous.
