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15/07/25

BDS condamne la participation d’un responsable palestinien aux tentatives de dissimulation du partenariat entre l’UE et Israël dans le génocide et le nettoyage ethnique des Palestinien•nes

Palestine occupée, 13 juillet 2025 – Le Comité National Palestinien BDS (BNC), la plus grande coalition de la société palestinienne en Palestine et en exil, organe dirigeant du mouvement BDS mondial, appelle à une pression populaire massive pour annuler la participation du représentant du gouvernement palestinien à la réunion dite « Southern Neighbors » (voisins du sud) à Bruxelles. Cette réunion de normalisation, qui rassemble des représentant·es de l’Union européenne, le ministre israélien des Affaires étrangères et plusieurs représentants de régimes arabes, vise à légitimer la poursuite de l’accord d’association UE-Israël, qui a conduit à un partenariat sans faille avec le génocide et le nettoyage ethnique du peuple palestinien.

Date d'origine : 13/07/2025
Auteur : Comité National Palestinien BDS (BNC)
Source : Site du BNC

À l’heure où le régime colonial et d’apartheid israélien, coupable d’occupation militaire, est jugé devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour génocide à Gaza, où il continue d’utiliser la famine et le blocage de toute aide humanitaire comme armes de guerre, où il intensifie son nettoyage ethnique brutal et l’annexion progressive des terres occupées en Cisjordanie, et où il mène des guerres d’agression contre nos camarades au Liban et en Syrie, nous voyons là une tentative dangereuse de réhabiliter et d’imposer une normalisation officielle avec ce régime.

Cette réunion se tient la veille du vote des États membres de l’Union européenne sur la révision de l’accord d’association UE-Israël. L’invitation par l’UE d’un représentant du gouvernement palestinien, partiellement financé par l’Europe, et de représentant·es de régimes arabes non élus est une tentative flagrante de fournir des faire-valoir arabes pour couvrir la complicité de l’UE et de la plupart de ses États membres dans le génocide israélien à Gaza. Les États européens continuent d’apporter un soutien militaire, financier, commercial, universitaire, diplomatique et médiatique au génocide israélien. L’UE a besoin d’une couverture arabe, en particulier palestinienne, pour apaiser la vague de colère populaire et la pression croissante des peuples et de la société civile européens qui réclament la résiliation ou la suspension de l’accord d’association UE-Israël.

La participation des pays arabes, y compris de la Palestine, à cette réunion honteuse avec le ministre des Affaires étrangères de l’État d’apartheid israélien, malgré la clarté des objectifs de la réunion, va au-delà de la normalisation. Ils se rendent complices avec les tentatives incessantes de l’UE de se soustraire à ses obligations légales en rompant toutes les relations commerciales, diplomatiques, financières, universitaires et toutes autres relations avec Israël. Relations qui contribuent à sa politique génocidaire et à la poursuite de son régime d’occupation militaire et d’apartheid, comme l’ont affirmé les décisions de la CIJ et comme l’ont déclaré des dizaines d’expert·es des droits humains de l’ONU.

Le mouvement BDS considère la participation de tout responsable palestinien à cette réunion comme une tentative de légitimer la normalisation des relations avec Israël par certains régimes arabes autoritaires. Ceux-ci trahissent sans hésitation les Palestinien·nes, contribuent à la normalisation avec Israël et dénient les droits des Palestinien·nes. 

Les mouvements internationaux de solidarité avec la libération de la Palestine, au cœur desquels se situe BDS, mobilisent de manière impressionnante le pouvoir populaire à l’échelle mondiale pour faire pression sur les États afin qu’ils imposent des sanctions officielles au régime génocidaire israélien. Ces sanctions doivent comprendre des embargos militaires et énergétiques complets, l’annulation des accords de libre-échange, l’expulsion d’Israël des forums internationaux, la fin de son impunité et la rupture des relations diplomatiques, universitaires, culturelles et autres avec son régime d’occupation et d’apartheid. À l’heure où BDS, avec ses partenaires européens, fait pression sur les États membres de l’UE pour qu’ils mettent fin à l’accord d’association avec le régime criminel israélien, ces réunions visent à redorer l’image d’un Israël génocidaire, à le sauver de son isolement international croissant et à renforcer son impunité.

Dans ce contexte, le mouvement BDS appelle à :

1. Exercer une pression populaire sur le gouvernement palestinien et les gouvernements arabes pour qu’ils boycottent cette réunion de Bruxelles, honteuse et complice.

2. Intensifier la pression sur l’Union européenne afin qu’elle respecte ses obligations légales, qui comprennent, en priorité :

• De mettre immédiatement fin à l’accord d’association UE-Israël et d’imposer des sanctions légales à Israël en raison des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide qu’il commet.

• De cesser de financer, directement ou indirectement, les crimes israéliens contre notre peuple et d’interdire toutes les relations économiques, commerciales, universitaires et autres qui contribuent à la perpétuation du régime d’occupation militaire et d’apartheid israélien.

• De mettre fin à la complicité des entreprises, banques et fonds d’investissement européens qui soutiennent et profitent des crimes israéliens, comme l’indique le rapport de la Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les droits humains dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese.

• D’imposer un embargo militaire complet sur Israël, y compris l’importation, l’exportation et le transit à travers les territoires, l’espace aérien et les ports de l’UE de tout matériel militaire, y compris les équipements à double usage.

Non aux faire-valoir arabes ou palestiniens qui servent à masquer le partenariat entre l’UE et Israël dans le génocide de notre peuple et la perpétuation du régime colonial, d’occupation militaire et d’apartheid israélien ! Aucun régime génocidaire ne sera accepté dans notre « entourage ».

Nous sommes uni·es pour revendiquer nos droits inaliénables, au premier rang desquels la libération, l’autodétermination et le droit de nos réfugié·es à retourner sur leurs terres et à obtenir réparation.