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02/10/19

Des documents prouvent que l’organisation « Creative Community for Peace » est une façade pour le lobby de droite israélien « StandWithUs »

25 septembre 2019 – Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI)/USA Royaume-Uni

Les artistes qui soutiennent la justice pour tous et s’opposent au racisme sous toute ses formes doivent prendre conscience de la duperie de « Communauté créative pour la paix (CCFP) » et rester à l’écart de son agenda de lobbying.

L’appel de la société civile palestinienne à un boycott de pression sur Israël afin qu’il respecte les droits de l’homme des Palestiniens est de plus en plus soutenu.

Des artistes comme Lana Del Rey, Lorde, Tunde Adebimpe, Peter Gabriel, Lauryn Hill, Talib Kweli, et Mark Ruffalo ont pris des positions publiques courageuses pour la liberté, la justice et l’égalité, et refusent de franchir les limites fixées par notre boycott non violent. Le gouvernement répressif de droite d’Israël et ses alliés tentent désespérément de réprimer le soutien aux droits des Palestiniens.

C’est dans le cadre de ces tentatives qu’un groupe appelé « Communauté créative pour la paix » (CCFP) fait pression sur les artistes pour qu’ils se viennent se produire en Israël. La CCFP prétend être un organisme de l’industrie du divertissement, défendant la liberté artistique et établissant des ponts.

Mais la CCFP cache soigneusement aux artistes qu’elle est, en réalité, un groupe de façade pour StandWithUs (SWU), groupe de pression pro-Israël, anti-Palestinien, créé de longue date et ayant des liens avec le gouvernement d’extrême droite d’Israël.

Des documents fiscaux et d’inscription montrent que StandWithUs et Creative Community for Peace ne sont, pour le Service des revenus fiscaux, que les noms alternatifs d’une seule et même association à but non lucratif, « Israel Emergency Alliance ». Il y a longtemps que le personnel de la CCFP travaille depuis le bureau SWU à Los Angeles, et que le SWU dirige de nombreuses fonctions de la CCFP. Les fondateurs et dirigeants de la CCFP et du SWU, David et Esther Renzer, sont mariés.

Parmi les exemples du partenariat SWU et CCFP avec le gouvernement israélien, citons la convocation à une réunion d’organisation avec des représentants du gouvernement israélien et des dirigeants de l’industrie de la musique, et la production d’une série de vidéos sur les colons avec le ministère des Affaires étrangères israélien. Le SWU a même annoncé qu’il lui avait été accordé une subvention par le bureau du Premier ministre israélien.

SWU et CCFP se font régulièrement l’écho des positions racistes du gouvernement israélien, déshumanisant l’ensemble des Palestiniens. La CCFP ne s’élève jamais contre la répression croissante d’Israël sur les travailleurs culturels, palestiniens et juifs, qui critiquent l’État.

La CCFP n’est pas un partisan de la justice raciale et sociale. Un partenaire clé du SWU est l’organisation « Chrétiens unis pour Israël » (Christians United for Israël), dirigée par le pasteur homophobe, raciste et sexiste, John Hagee. Dans un rapport confidentiel, fuité en 2018, la CCFP présente les mouvements défendant la justice sociale comme une menace extrême pour Israël. Elle affirme que le soutien à l’intersectionnalisme – qui essaie d’identifier comment l’impact des systèmes de pouvoir s’imbrique  sur ceux qui sont les plus marginalisés – permet aux groupes défendant les droits des Palestiniens de « récupérer d’autres mouvements politiques, Black Lives Matter (BLM – La vie des Noirs comptent) et des groupes féministes en particulier ».

Dans son rapport confidentiel, la CCFP dépeint exactement le mouvement de boycott comme « se développant et évoluant sans arrêt, mettant en avant de nouvelles tactiques innovantes pour atteindre les artistes ».

Les artistes qui soutiennent la justice pour tous et s’opposent au racisme sous toute ses formes doivent prendre conscience de la duperie de la CCFP et rester à l’écart de son agenda de lobbying.

Source: PACBI

Traduction : JPP pour BDS France