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02/02/14

Dessinateurs contre SodaStream : la mobilisation s’intensifie

http://www.bdangoulemepro.com/images/logos/fauve_41.pngLe dessinateur Jacques Tardi, grand prix de la ville d’Angoulême, et douze nouveaux dessinateurs et dessinatrices ajoutent leur signature à la lettre ouverte déjà signée par plus de 50 dessinateurs et illustrateurs de plus de 10 pays, dont Siné, Joe Sacco (autre lauréat d’Angoulême), Edmond Baudoin (autre lauréat d’Angoulême), Carali, Chimulus, Ben Katchor, Sue Coe, Eric Drooker, Peter Kuper, Matt Madden, Seth Tobocman, le palestinien Mohammad Saba’aneh, le libanais Mazen Kerbaj, le soudanais Khalid Albaih, la tunisienne Willis From Tunis, l’israélien Amitai Sandy, le brésilien Carlos Latuff, la canadienne Nicole Burton ou l’italien Gianluca Costantini.

Tous ces dessinateurs protestent contre le partenariat entre le Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême et SodaStream, l’entreprise israélienne installée dans les territoires occupés. Ils exigent que ce partenariat ne soit pas reconduit pour la prochaine édition du Festival en 2015.

 

Contrairement à ce qu’affirme le directeur du festival, Franck Bondoux, aucune entreprise autre que palestinienne ne peut s’installer et exploiter les ressources des territoires qui sont toujours considérés comme occupés par la communauté internationale, par l’ONU et par la commission européenne, qui vient encore de le rappeler, que ce soit dans les zones A, B ou C.

Contrairement à ce que dit Mr. Bondoux, la cour de justice de l’Union Européenne en 2010 a déjà condamné l’entreprise Brita, qui appartient à SodaStream, parce qu’elle importait des gazéïficateurs fabriqués dans la colonie de Mishor Adumim. Franck Bondoux répète les mensonges de la propagande israélienne qui oublie de signaler qu’aucun droit du travail ni environnemental ne régissent ces territoires.

C’est donc bien une entreprise criminelle avec laquelle le festival s’est fourvoyé, comme le dénoncent d’autres organisation impliquées partout dans le monde dans la campagne de boycott de l’Etat israélien et de ses entreprises collaboratrices de la colonisation, tant que le Droit international ne serait pas respecté.

Cette campagne est aujourd’hui confortée par le soutien de dessinateurs de bande dessinée du monde entier, rejoint par l’immense Jacques Tardi et de nouvelles plumes tous les jours, afin que le Festival International de Bande Dessinée ne soit plus jamais terni par des soupçons de collaboration avec une entreprise colonialiste.

Le texte en entier, ainsi que la liste des signatures mise à jour, se trouve ici: http://lettertoangouleme.tumblr.com/