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07/02/24

IAW 2024: Mars pour la Palestine

Date d'origine : 31/01/2024
Auteur : Comité National Palestinien BDS (BNC)
Traduit par : AJC

Cette année, la Semaine contre l’Apartheid Israélien (IAW) arrive quelques semaines après que la Cour Internationale de Justice (CIJ) ait infligé une défaite historique à l’État d’apartheid d’Israël en jugeant plausible la perpétuation d’un génocide de la part d’Israël à l’encontre de 2,3 millions de Palestinien-ne-s dans la bande de Gaza sous occupation et sous siège. Cette décision engage des responsabilités légales pour chaque Etat de mettre fin à toute complicité et de prévenir le génocide. Bien que la Cour Mondiale ait ordonné à Israël de cesser tout acte génocidaire, notamment le fait de tuer et de blesser des Palestinien.ne.s, l’État d’apartheid d’Israël continue de massacrer des civil-e-s palestinien-ne-s, de détruire des infrastructures, y compris les derniers hôpitaux en état de fonctionnement, et d’aggraver la famine et la prolifération de maladies infectieuses parmi les Palestinien.ne.s à Gaza, défiant ouvertement les injonctions de la Cour.

Pendant ce temps-là, les alliés d’Israël dans l’Occident colonial infligent une punition collective à l’ensemble de la communauté des Réfugié.e.s Palestinien-ne-s, en réduisant le financement de l’UNRWA, l’agence onusienne chargée de l’aide aux réfugié.e.s palestinien.ne.s. Cela aura pour effet d’empêcher de l’aide vitale d’arriver jusqu’à Gaza, dans une période de famine de masse, elle-même dut au siège génocidaire d’Israël, constituant dès lors une autre forme de complicité occidentale vis-à-vis d’Israël dans le génocide qu’il est en train de mener.

Comme l’a présenté la délégation sudafricaine à la CIJ, le génocide de la part d’Israël doit être vu dans le contexte qui est celui de ses racines, de ses causes originelles : 75 ans d’un régime de colonialisme de peuplement et d’apartheid par Israël. 

L’IAW a, depuis sa création en 2005, servi à éduquer et à agir internationalement contre l’apartheid israélien, et c’est donc cette année plus que jamais qu’il est nécessaire de faire grandir la pression internationale vers la fin du génocide et le démantèlement de l’apartheid. Ni l’un ni l’autre ne peut perdurer sans la complicité d’Etats, d’entreprises et d’institutions, en particulier dans l’Occident colonial.

Alors que nous Palestinien.ne.s restons résolument déterminé.e.s face à ce génocide et persévérons dans notre lutte de libération, nous trouvons de l’espoir et de la force dans la solidarité internationale qui s’exprime à travers des manifestations de masse de Jakarta à Washington, du Cap à Londres, de Rabat à Bagdad ; des actions de syndicats pour empêcher les livraisons d’armes à Israël en Belgique, en Italie, en Grèce, en Turquie et ailleurs ; des centaines d’actions créatives de désobéissance civile (sit-in, occupations pacifiques, grèves, etc.) à l’échelle mondiale. Des campagnes BDS et des appels à l’embargo militaire qui se développent rapidement au niveau local ; des déclarations fortes de solidarité de la part de mouvements pour la Justice raciale, pour la justice climatique, de genres, sociale, et de la part de mouvements de peuples indigènes ; des déclarations très médiatisées d’éminent.e.s artistes, auteur.e.s, universitaires, experts internationaux sur les questions de génocide, ainsi que de groupes juifs progressistes, d’organisations de défense des droits humains et des droits civiques ; et un million d’actions de solidarité et d’initiatives créatives au niveau local, et ce partout dans le monde.

Non seulement l’État d’apartheid d’Israël est en procès à la Cour Mondiale, mais les Etats, entreprises et institutions qui ont aidé et encouragé son système d’oppression -dont le génocide en cours est le paroxysme- sont aussi en procès. Mais les mécanismes du droit international ne sont efficaces que si nous exerçons notre capacité collective à faire en sorte que le droit international serve notre lutte pour la justice.

« L’Afrique du Sud a reconnu la Nakba du peuple palestinien en cours depuis la colonisation israélienne en 1948, qui a -de façon systématique et forcée- dépossédé, déplacé et fragmenté le peuple palestinien, leur niant délibérément les droits inaliénables et internationalement reconnus à l’auto-détermination, ainsi que les droits internationalement reconnus au retour, en tant que réfugié.e.s, vers leurs villes et villages dans ce qui est aujourd’hui l’État d’Israël. »

  • Déclaration d’ouverture de l’Afrique du Sud à la Cour Internationale de Justice, janvier 2024

En menant des campagnes efficaces au niveau local, nous pouvons renforcer le pouvoir des peuples pour mettre fin à ce génocide et démanteler ses causes profondes, à savoir le régime israélien de colonialisme de peuplement et d’apartheid.

Rejoignez-nous en posant des jalons à la campagne que nous menons, ou en vous mobilisant pour de nouvelles campagnes ! Cette année, ne nous contentons pas d’éduquer sur l’apartheid israélien ! Intensifions la campagne BDS dans tous les domaines et prenons des mesures significatives pour soutenir la lutte palestinienne continue pour le démanteler.

Ce mois de mars, marchons pour la justice, la liberté et l’égalité, marchons pour mettre fin au génocide et à l’apartheid.