Un nouveau rapport publié aujourd’hui par la coalition Don’t Buy Into Occupation (DBIO) a mis en évidence les relations financières entre les principales institutions financières européennes et 104 entreprises complices de l’apartheid et du génocide israéliens contre les Palestinien·nes.
Parmi ces 104 entreprises figurent de nombreuses cibles du mouvement BDS, notamment : Airbnb, Amazon, AXA, Booking.com, CAF, Carrefour, Chevron, CISCO, Coca-Cola, DELL, Expedia, Google, HPE, Intel, Microsoft et RE/MAX.
Le rapport, Don’t Buy Into Occupation V : Les acteurs privés derrière l’économie de l’occupation et du génocide, répertorie 104 entreprises internationales actives dans une ou plusieurs des catégories de complicité identifiées. Il dresse la liste des entreprises internationales impliquées dans des secteurs et des activités qui soutiennent la présence illégale d’Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.
Parmi celles-ci, le rapport cite des cibles prioritaires des campagnes de désinvestissement BDS, telles que les grands fabricants d’armes et les entreprises technologiques qui ont joué un rôle crucial en fournissant à Israël des composants et des technologies militaires essentiels pour mener à bien le génocide en cours contre les Palestinien·nes à Gaza. Il s’agit notamment de Lockheed Martin, BAE Systems, Caterpillar, Microsoft et Amazon.
Cette étude financière montre que 1 115 institutions financières européennes (dont des banques, des gestionnaires d’actifs, des compagnies d’assurance, des fonds de pension et la Banque européenne d’investissement) entretiennent des relations financières importantes avec ces entreprises complices. Parmi les principales banques créancières qui financent ces entreprises complices figurent BNP Paribas, Deutsche Bank et Barclays.
Entre janvier 2023 et août 2025, les institutions financières européennes ont accordé plus de 310 milliards de dollars sous forme de prêts et de souscriptions à ces entreprises. Au 31 août 2025, les investisseurs européens détenaient également plus de 1 500 milliards de dollars en actions et obligations dans ces entreprises.
Ce rapport ne laisse aucun doute : les institutions financières et les investisseurs européens ont financé des dizaines d’entreprises qui contribuent directement à l’occupation illégale, à l’apartheid et au génocide israéliens à l’encontre des Palestinien·nes autochtones. Sans cela, Israël ne serait pas en mesure de maintenir son régime d’oppression. Ces institutions européennes manquent à la fois à leurs responsabilités internationales en matière de droits humains et à leur obligation légale de respecter le droit international.
Ce rapport est un outil extrêmement utile pour intensifier les campagnes collectives de désinvestissement et de pression contre les institutions financières, y compris les fonds de pension et les autorités, dans toute l’Europe. Les entreprises et leurs décideurs risquent également d’engager leur responsabilité juridique pour leur implication dans les crimes atroces israéliens.
Le mouvement BDS appelle ses partisan·es à intensifier dès maintenant les campagnes BDS et les actions pacifiques de perturbation contre les États, les institutions et les entreprises complices.
La coalition DBIO regroupe 25 organisations palestiniennes, régionales et européennes basées en Belgique, en France, en Irlande, aux Pays-Bas, en Norvège, en Espagne et au Royaume-Uni.
La coalition DBIO a chargé l’organisme de recherche indépendant néerlandais Profundo d’identifier les relations financières entre les institutions financières européennes (dans les 27 États membres de l’UE, en Norvège et au Royaume-Uni) et ces 104 entreprises.
Des décisions juridiques importantes ont été rendues par des institutions internationales, notamment la Cour internationale de justice. Vous trouverez ici un résumé juridique.