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02/11/25

Un nouveau rapport publié par l’ONU, intitulé « Le génocide de Gaza : un crime collectif », dénonce la complicité des États qui permettent à Israël de commettre en direct un génocide contre les Palestinien·nes.

Le rapport historique, rédigé par la Rapporteuse spéciale des Nations unies Francesca Albanese, affirme que le génocide israélien est :

●    « Un crime collectif » rendu possible par la complicité d’États qui ont « autorisé des violations systémiques et persistantes du droit international par Israël ».

●    Facilité par « un soutien direct, une aide matérielle, une protection diplomatique et, dans certains cas, une participation active ».

Voici quatre points clés à retenir du rapport et quatre principaux moyens d’intensifier le mouvement BDS dès maintenant.

(1) De la complicité au partenariat

Lorsque la complicité de certains États devient « directe, indispensable et constitutive », au point que les crimes israéliens « n’auraient pas été commis, en tout ou en partie » sans elle, ces États peuvent avoir franchi le seuil de la complicité pour passer à la participation directe à ces crimes.

(2) Un boycott complet d’Israël est nécessaire

Le rapport souligne l’incapacité d’Israël, depuis des décennies, à « faire la distinction entre son territoire et les [territoires palestiniens occupés] », même après la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) déclarant illégale son occupation de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Les États tiers doivent donc « présumer l’indiscernabilité » et imposer « un boycott complet d’Israël ».

Cela signifie suspendre immédiatement « toutes les relations militaires, diplomatiques et économiques avec Israël, car tout engagement de ce type pourrait constituer un moyen d’aider/d’assister/de participer directement à des actes illégaux, y compris des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des génocides ».

(3) La déshumanisation coloniale est au cœur du génocide

« La plupart des dirigeant·es occidentaux ont repris à leur compte les discours israéliens, diffusés par les médias publics et privés, répétant des affirmations démenties et effaçant les distinctions fondamentales entre combattant·es et civil·es. […] S’appuyant sur une longue histoire de « sauvages » privés de la protection du droit international, […] les États occidentaux ont contribué à justifier le génocide contre les Palestinien·nes. »

(4) La justice exige de mettre fin à l’impunité d’Israël et de ceux qui lui permettent d’agir ainsi

« De nombreux États tiers ont agi avec la même impunité qu’ils ont accordée à Israël.

Leur mépris du droit international sape les fondements de l’ordre multilatéral laborieusement construit depuis plus de huit décennies […] au sein des Nations unies. »

« Si la justice doit passer par des procès pénaux […] la responsabilité va au-delà des poursuites judiciaires et inclut des réparations : restitutions, indemnisations, réhabilitations, satisfactions et garanties de non-répétition, par Israël et par les États tiers qui ont soutenu ses crimes. Les structures de pouvoir qui ont permis ces crimes odieux doivent être démantelées. »

La Rapporteuse spéciale conclut en exhortant « les syndicats, les avocat·es, la société civile et les citoyen·nes ordinaires à […] continuer de faire pression sur les institutions, les gouvernements et les entreprises [au moyen] de boycotts, de désinvestissements et de sanctions, jusqu’à la fin de l’occupation illégale israélienne et des crimes qui y sont liés ».

Nous appelons à intensifier la pression BDS sur les gouvernements et les parlements complices, y compris par des perturbations pacifiques, afin :

1.    D’imposer un embargo militaire et énergétique complet à Israël.

2.   D’expulser Israël de l’ONU et de faire pression pour que des sanctions légales soient prises à son encontre.

3.    De mettre fin à toutes les relations diplomatiques, commerciales, culturelles et universitaires avec Israël qui pourraient contribuer à son occupation illégale, à l’apartheid ou au génocide.

4.    De rejoindre le Groupe de La Haye et en approuvant et mettant en œuvre sa Déclaration de Bogotá.