Nos ports doivent cesser de faciliter le transfert de matériel militaire vers Israël en plein génocide à Gaza. Alors que le HC Opal, qui participe à cette flotte de la mort, s’apprête à faire escale au port de Marseille, nous exigeons des sanctions et un embargo militaire, maintenant !
La campagne BDS France salue de nouveau la mobilisation des travailleurs du port et leur détermination à s’opposer à toute livraison de matériel destiné aux guerres et génocides.
En effet, la semaine dernière, nous apprenions que la France s’apprêtait à livrer à Israel Military Industries, branche d’Elbit systems, 14 tonnes de pièces détachées de l’entreprise Eurolinks depuis le port de Fos-sur-Mer. Les dockers et portuaires ont non seulement identifié le conteneur en question, mais aussi deux autres conteneurs chargés de tubes de canons d’une autre société française, Aubert & Duval, également destinés à Israël, et bloqué leur transfert. Nous apprenons aujourd’hui que le navire HC Opal, actuellement en Méditerranée orientale, doit faire étape à Marseille ce mercredi 11 juin. Le navire, sous pavillon d’Antigua-et-Barbuda, a été identifié par les militant·es du mouvement BDS il y a plusieurs jours, comme transportant du matériel militaire à destination d’Israël : d’après les informations reçues d’une source crédible, le HC Opal transporterait au moins 23 conteneurs de matériel militaire – notamment des explosifs, des pièces de roquettes et des fusibles. En réponse à la pression populaire, l’État d’Antigua-et-Barbuda a alors publié une directive confirmant qu’il était « strictement interdit à tout navire immatriculé sous [son pavillon] de transporter des armes, des munitions ou d’autres équipements militaires destinés à être livrés ou utilisés dans une zone de conflit ». Le HC Opal a alors éteint son AIS, disparaissant des radars pendant 6 jours. Or, il apparaît de nouveau sur les sites de suivi des navires, indiquant qu’il navigue, toujours sous le même pavillon, en direction du port de Marseille, avec une arrivée prévue le 11 juin au soir. Il y a toutes les raisons de penser que le HC Opal a bien livré les 10 tonnes de matériel militaire à Israël entre temps, facilitant ainsi le génocide contre 2,3 millions de Palestinien·nes à Gaza.
Quoi qu’il en soit, l’État d’Antigua-et-Barbuda doit tenir les engagements qu’il a pris : retirer son pavillon au HC Opal et engager une action en justice contre lui.
Nous interpellons l’établissement du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), la mairie de Marseille, et le gouvernement : il faut surveiller ce navire de la mort et son chargement ; la France doit cesser de faciliter le génocide à travers la vente et le transfert de matériel militaire via ses ports. À l’instar de ce qui a été fait dans le cadre des sanctions contre la Russie, l’Union européenne doit quant à elle mettre en place une liste des navires qui participent au génocide et à l’apartheid israéliens et imposer à cette flotte de la mort des mesures telles que l’interdiction d’accéder aux ports et aux services de l’UE.
La loi ne laisse planer aucun doute : les transferts de matériel militaire à Israël, alors que ce pays commet un génocide, perpétue l’apartheid et poursuit son occupation illégale, sont interdits. Comme le confirment des expert·s juridiques de haut niveau, les États du pavillon, les États côtiers ainsi que tous les États qui ne prennent pas de mesures alors que des sociétés sous leur juridiction se livrent à des transferts militaires illégaux vers Israël, doivent être tenus pour responsables de leur participation à ces crimes.