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07/03/10

1300 personnes ont manifesté contre l’implantation d’Agrexco -Midi Libre

Sète: 1 300 personnes ont manifesté contre l’implantation d’Agrexco sur le port

Sète a été le point d’orgue, hier, d’une journée d’action nationale contre cette société israélienne accusée d’exploiter les paysans palestiniens.

« Agrexco, casse-toi, le port de Sète n’est pas à toi ! ». C’était l’un des slogans les plus entendus hier après-midi dans les rues de Sète. L’Ile Singulière était le point d’orgue d’une journée d’action nationale (et même européenne) contre l’implantation de cette société israélienne sur le futur terminal fruitier à 45 M€.

Une décision de Georges Frêche qui en a aussi pris pour son grade hier. Car cette entreprise d’Etat est accusée d’exporter 70 % de ses produits (fruits, légumes, fleurs) des colonies israéliennes, et donc «

italic; »>de voler l’eau et les terres des paysans palestiniens qui sont obligés d’y travailler ». Et ce en violant la 4e convention de Genève qui interdit l’exploitation économique des territoires occupés. Quant aux 150 à 200 emplois promis par le président de la Région, « c’est un mensonge ! ».

Il était 16 h lorsque les participants à la marche, partie dans la matinée de Montpellier, sont arrivés, via Frontignan, sur l’esplanade (la place Aristide-Briand) dont le kiosque était enrubanné de banderoles. Selon les organisateurs issus des 93 (!) associations et mouvements divers regroupés dans la coalition anti-Agrexco, la mobilisation était trois fois supérieure à celle espérée puisqu’elle aurait rassemblé 1 500 personnes (1 100, selon la police) dont 700 marcheurs.

Après les interventions d’un paysan palestinien, d’un cinéaste israélien ou encore de Nicolas Duntze de la Confédération paysanne, un cortège s’est formé pour défiler jusqu’à l’entrée de la gare maritime, en passant devant la mairie, par le quai Lemaresquier et la rue Euzet. Le port, dont l’accès était barré, était placé sous haute surveillance, entre les gendarmes mobiles et maritimes, les policiers et même un hélicoptère. La manifestation s’est dispersée sans incident.

Marc CAILLAUD