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12/02/10

Actualités – Boycott Universitaire

La GUPS condamne fermement la signature des accords de coopération entre les universités françaises de Paris-VII et de Paris-XIII, et les universités israélienne de Ben-Gourion et palestinienne d’Al-Qods.
Vendredi, 02 Avril 2010
http://www.gups-france.org/index.php?option=com_content&view=article&id=165:la-gups-condamne-fermement-la-signature-des-accords-de-cooperation-entre-les-universites-francaises-de-paris-vii-et-de-paris-xiii-et-les-universites-israelienne-de-ben-gourion-et-palestinienne-dal-qods-&catid=43:communiques&Itemid=104

Le 19 Mars 2010, un accord de coopération pédagogique et de recherche a été signé entre les universités françaises de Paris-Diderot (VII) et de Paris-Nord (XIII) et les universités israélienne de Ben-Gourion et palestinienne d’Al-Qods (Abu Dis), en présence de Valérie Pécresse, ministre français de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Cet accord, signé dans la « discrétion » n’est certainement pas conforme au souhait de la société civile palestinienne qui a lancé dès 2005 un appel au Boycott, au Désinvestissement et aux Sanctions (BDS) à l’encontre de l’Etat israélien qui bafoue le droit international et refuse aux Palestiniens les droits humains les plus élémentaires. Cette campagne, qui prévoit également un volet universitaire et culturel est aujourd’hui reprise dans le monde entier et notamment en France par l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine) et la campagne BDS-France.

Dans ces conditions, il est scandaleux d’apprendre que des universités françaises aient conclu un tel accord dans le but d’offrir un « nouveau terrain de rapprochement et d’échange entre les Palestiniens et les Israéliens désireux d’offrir les possibilités d’un savoir vivre ensemble » tandis qu’il n’est fait mention ni de l’occupation israélienne des territoires palestiniens ni des crimes de guerre dont Israël continue de se rendre coupable.

Les universités françaises se félicitent au contraire de cet accord et omettent scrupuleusement de préciser que des milliers d’étudiants palestiniens sont empêchés trop souvent de se rendre dans leurs universités du fait des restrictions arbitraires à la circulation de la population ou du blocus meurtrier imposé dans la bande de Gaza.

Ainsi, le communiqué de presse de l’Université Paris-VII annonce notamment la création d’un Master de médiation psycho-social euro-méditerranéen, avec pour but « de travailler ensemble sur les pratiques de la médiation psychosociale, interculturelle et de la médiation de conflit… . Ce groupe de travail permet dans cette région sensible du Proche-Orient, de fournir un cadre d’échanges professionnels où des personnes de diverses origines culturelles, impliqués dans le travail institutionnel, peuvent se rencontrer dans un espace de respect mutuel, de créativité humaine et scientifique ».

Nous nous demandons de quel « respect mutuel » il s’agit, lorsque l’Etat d’Israël viole la légalité internationale en toute impunité puis finit par se voir encourager dans sa politique par des accords de coopération tel que celui-ci. Comment peut-on réduire à un problème de « cadre d’échanges professionnels » l’insupportable réalité de l’occupation ? Aucun vivre-ensemble ne saurait être envisagé alors que les Israéliens continuent de vivre au détriment des Palestiniens.

Parce que les universités françaises sont tenues de faire preuve d’une attitude éthique et soucieuse du droit international, nous demandons qu’il ne soit donné aucune suite à cet accord illégitime et injuste. Tant que le droit international ne sera pas respecté en Palestine, nous, étudiants palestiniens, condamnerons tout accord de coopération avec des institutions israéliennes, qui ne font que légitimer l’occupation et les violations de nos droits. A ce titre, nous regrettons très fortement la participation de l’université palestinienne d’Al-Qods qui agit ainsi contre la volonté des étudiants Palestiniens eux-mêmes.

Enfin, nous appelons malgré tout à la défense du droit à l’éducation des Palestiniens, et au soutien du personnel et des étudiants des universités palestiniennes qui luttent chaque jour pour la réalisation de leurs droits.

 

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