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27/06/23

Des militants disent à CAF lors de son AG : sortez de Jérusalem occupée ; descendez du train de l’apartheid !

À l’occasion de l’assemblée générale annuelle (AGA) de CAF, des militants des droits humains ont à nouveau manifesté devant les bureaux de la CAF à Beasain (Pays basque, État espagnol), où se déroulait la  » cérémonie de l’AGA « , pour dire à CAF et à ses actionnaires de mettre fin à cette entreprise illégale dans Jérusalem occupée !

Date d'origine : 27/06/2023
Auteur : Comité national palestinien BDS (BNC)
Source : BDS Movement
Traduit par : JS pour BDS France

Le samedi 10 juin 2023, lors de l’assemblée annuelle des actionnaires de CAF, l’image et la réputation de l’entreprise en ont pris un coup. Pendant une semaine entière d’actions, la campagne mondiale #CAFGetOffIsraelsApartheidTrain a exposé le rôle de la CAF dans les crimes d’Israël contre les Palestiniens.

La complicité de CAF avec le régime d’apartheid israélien :

La société basque CAF développe et exploite le tramway illégal de Jérusalem (JLR). Le JLR est un système de tramway qui relie Jérusalem-Ouest aux colonies israéliennes illégales situées dans la partie palestinienne occupée de Jérusalem-Est. En tant que tel, le JLR soutient l’annexion illégale de jure de Jérusalem-Est par Israël et facilite l’expansion des colonies israéliennes illégales. Les colonies, qui impliquent le transfert de civils israéliens en territoire occupé et le déplacement forcé de Palestiniens autochtones de la ville occupée, constituent un crime de guerre au regard du droit international.

Sous l’actuel gouvernement israélien d’extrême droite, le vol de terres, l’annexion, le nettoyage ethnique, la démolition de maisons, l’expansion des colonies et les pogroms contre les Palestiniens perpétrés par des « milices de colons » armées et fascistes augmentent à un rythme alarmant.

À Jérusalem-Est, au moins un tiers de toutes les maisons palestiniennes risquent d’être démolies, ce qui signifierait le déplacement forcé de quelque 100 000 Palestiniens. Les forces israéliennes et les colons illégaux profanent et empêchent constamment les Palestiniens d’accéder aux lieux saints musulmans et chrétiens dans la vieille ville de Jérusalem occupée.

Israël n’est en mesure de maintenir ce régime oppressif sur le peuple autochtone palestinien que grâce à la complicité internationale d’États, d’institutions et d’entreprises. CAF en fait partie.

En étant un partenaire majeur du projet JLR, CAF est complice de ces graves violations israéliennes du droit international et des droits humains  palestiniens.

CAF exploite et étend la « ligne rouge » de la JLR et construit la nouvelle « ligne verte », en fournissant des véhicules et des services techniques. Ces deux lignes relient les colonies israéliennes illégales de Jérusalem-Est occupée à Jérusalem-Ouest.

Opposition populaire aux activités de CAF avec la JLR :

Au cours des trois dernières années, une puissante coalition mondiale s’est formée pour faire pression sur CAF afin qu’elle mette fin à son contrat avec la JLR. Les employés de CAF ont demandé à l’entreprise de ne pas participer à l’appel d’offres pour la JLR. En février 2020, 70 défenseurs des droits humains du Pays basque ont lancé une campagne appelant CAF à se retirer du contrat. En novembre de la même année, 31 organisations, dont Amnesty International Espagne, ont exhorté les Nations unies à inclure CAF dans la prochaine mise à jour de la base de données des entreprises impliquées dans l’entreprise de colonisation illégale d’Israël.

Huit syndicats norvégiens ont appelé au boycott de CAF et à l’exclusion de l’entreprise des appels d’offres. De même, une campagne européenne, du Portugal à la Finlande, fait pression sur les institutions publiques pour qu’elles s’abstiennent de passer des contrats avec CAF jusqu’à ce qu’elle respecte les droits humains des Palestiniens et mette fin à son implication dans l’annexion israélienne et les crimes de guerre.

Au début du mois de juin 2023, avant l’assemblée générale annuelle de CAF, Amnesty International Espagne a publié le rapport « CAF’s Jerusalem tramway : next stop, apartheid » et a organisé une conférence sur  » CAF et son implication controversée dans le projet de métro léger de Jérusalem ». Amnesty International Espagne a mis en garde CAF contre des pertes plus importantes à l’avenir si elle continue à nier sa responsabilité dans les graves violations des droits humains commises dans le territoire palestinien occupé.

https://twitter.com/eh_boikotCAF/status/1667477543576846336?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1667477543576846336%7Ctwgr%5Eb287a5b853d2f62a657e0cbd623d10391ff2ab00%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fbdsmovement.net%2Fnews%2FCAF-AGM-2023

Entre-temps, des militants de Calgary (Canada) et de Strasbourg (France) ont également dénoncé la complicité de la multinationale basque avec l’apartheid israélien.

À Calgary, la campagne « CAF Out of Calgary » (CAF hors de Calgary) mobilise la pression depuis plusieurs mois pour que le conseil municipal de Calgary annule son contrat avec CAF pour les véhicules légers sur rail, en raison de l’implication commerciale de l’entreprise dans le projet illégal israélien JLR dans la Jérusalem palestinienne occupée.

https://twitter.com/CAFOutOfCalgary/status/1668339138414907393?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1668339138414907393%7Ctwgr%5Eb287a5b853d2f62a657e0cbd623d10391ff2ab00%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fbdsmovement.net%2Fnews%2FCAF-AGM-2023

A Strasbourg, des militants de BDS France 67 et du Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJASCP) se sont rassemblés dans le centre ville pour distribuer des tracts aux passants, afin de les sensibiliser à la complicité de CAF dans les crimes commis par Israël contre les Palestiniens, CAF ayant récemment ouvert une usine à Reichshoffen (France), près de Strasbourg.

Des activistes aux actionnaires de CAF : sortez de Jérusalem occupée ; descendez du train de l’apartheid !

Le jour de l’assemblée générale annuelle 2023 de CAF à Beasain (Pays basque), BDS Euskal Herria, les travailleurs de CAF, Amnesty International et leurs sympathisants se sont rassemblés devant les bureaux de CAF. Ils ont appelé les actionnaires à mettre fin à l’implication de l’entreprise dans le projet de métro léger de Jérusalem. Ils ont ensuite marché jusqu’au centre-ville et distribué des tracts pour sensibiliser la population de Beasain, dont CAF est le principal employeur, à la complicité de l’entreprise dans les violations flagrantes des droits humains des Palestiniens commises par Israël.

Après la marche, la radio Halal Bedi a diffusé son programme Uhintifada en direct devant le bâtiment de l’AGA, invitant les actionnaires, les militants de BDS Euskal Herria, le personnel d’Amnesty International Espagne et d’autres à dénoncer la complicité de CAF dans les colonies illégales d’Israël et l’annexion de la ville palestinienne occupée.

https://twitter.com/eh_boikotCAF/status/1667493802217537539?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1667493802217537539%7Ctwgr%5Eb287a5b853d2f62a657e0cbd623d10391ff2ab00%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fbdsmovement.net%2Fnews%2FCAF-AGM-2023

Lors de l’assemblée générale annuelle, Santiago González, actionnaire de CAF et militant du Comité de solidarité avec la cause arabe (CSCA), ainsi que Gerardo Ríos et Cecilia Denis du groupe de travail « entreprises et droits humains » d’Amnesty International Espagne, ont posé au conseil d’administration de CAF plusieurs questions sur la politique de diligence raisonnable de CAF en matière de droits humains dans le cadre du projet JLR. L’entreprise ayant nié une fois de plus tout manquement, Santiago González a posé la question suivante : « Quel type de procédure de diligence raisonnable a été mis en place par CAF ? « Quel type de procédure de diligence raisonnable permet de faire des affaires avec des entreprises telles que Shapir, qui figure dans la base de données de l’ONU pour son implication dans les colonies illégales d’Israël – un crime de guerre ? »

L’année dernière, le point de contact espagnol de l’OCDE (PCN) a recommandé à CAF d’évaluer les dommages et les violations des droits humains causés par ses activités avec la JLR dans le territoire palestinien occupé. Sous la pression, CAF a commandé un rapport sur l’impact social de sa participation au projet JLR. Interrogé par Amnesty International Espagne, le conseil d’administration de CAF a fait savoir que ce rapport ne serait pas publié. Au lieu de faire preuve de transparence et de permettre la critique du rapport, le président de CAF, Andrés Arizkorreta García, s’est contenté d’affirmer et d’informer les actionnaires de CAF que la politique de l’entreprise en matière de droits humains répondait à « toutes les exigences et approbations pertinentes ».

Comme l’a confirmé le Conseil des droits de l’homme en 2013 (A/HRC/22/63/para 117), « les entreprises privées doivent […] prendre toutes les mesures nécessaires – y compris en mettant fin à leurs intérêts commerciaux dans les colonies – pour s’assurer qu’elles n’ont pas d’impact négatif sur les droits humains du peuple palestinien, conformément au droit international et aux principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains ». Il est donc très problématique pour CAF d’affirmer qu’elle respecte les droits humains tout en soutenant les colonies illégales et l’annexion. Le rapport commandé par CAF qui justifie l’injustifiable ayant fait l’objet d’une fuite, une analyse critique de ce rapport sera bientôt disponible pour les actionnaires, les militants des droits humains et le grand public.

Étant donné qu’au cours de son AGA 2023, CAF a trahi, une fois de plus, ses responsabilités sociales et poursuit son implication dans la JLR, nous appelons les gens du monde entier à intensifier notre campagne #CAFGetOffIsraelsApartheidTrain jusqu’à ce que l’entreprise CAF mette fin à toute complicité avec l’apartheid israélien, le colonialisme de peuplement et l’occupation.