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16/03/12

Désobéissez !

Le code barre des produits israéliens

 

Désobéissez !

www.lesarkophage.com

Malgré le Ministre de la justice, malgré les parquets, le Boycott des produits Israéliens est un droit et nous l’exercerons

Bordeaux, Mulhouse, Perpignan, Pontoise, Bobigny … des hommes et des femmes sont poursuivis pour « provocation publique à la discrimination », d’autres sont convoqués par les préfectures et menacés de procès du même type. Tous risquent jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison suivant la qualification des poursuites … Quel crime ont donc commis ces citoyens, pour mériter une accusation aussi infamante et encourir des peines aussi lourdes ?

Comme chacun peut le faire, ils ont constaté que loin de chercher une solution juste et pacifique avec les Palestiniens, Israël, à travers ses gouvernements successifs, s’engage toujours plus avant dans la violence de l’occupation, de la colonisation, la violation des droits humains et du droit international :

L’avis de la Cours de Justice Internationale du 9 juillet 2004 concernant le mur (dit aussi barrière de séparation) est piétiné par Israël.

En 2009 ce fut l’offensive criminelle sur Gaza – dont le siège se poursuit encore aujourd’hui trois ans plus tard – le rapport du juge Goldstone de l’ONU condamnant ce crime de guerre est mis à la poubelle.

En 2010 c’est l’attaque de la flottille de la liberté et ses 9 militants turcs assassinés dans les eaux internationales. La Turquie attend encore les excuses de Netanyahu et la justice internationale est aux abonnés absents.

De toute évidence, le gouvernement israélien ne programme, pour seul horizon, que le transfert des Palestiniens, la poursuite de la colonisation et un régime discriminant les palestiniens de même nature que l’apartheid sud africain de l’époque.

Les militants poursuivis par la justice française pour « crime » de boycott, comme chacun peut le faire, constatent que derrière les condamnations hypocrites de pure forme des USA et de l’Europe, ceux-ci, loin de le sanctionner, renforcent leurs liens avec l’état d’Israël. Milliards d’aides militaires US, renforcement des liens économiques avec l’Union Européenne en faisant un quasi membre de l’Europe, et cerise sur le gâteau, accueil dans l’OCDE !

Alors face à la défaillance des institutions et des états, ces militants ont répondu à un appel de la société civile palestinienne du 9 juillet 2005 « au Boycott, aux Désinvestissements et aux Sanctions (BDS) contre Israël jusqu’à la fin de l’occupation des territoires palestiniens et tant que ce pays ne respecte pas le droit international ». (Cet appel, réunit plus de 170 organisations palestiniennes).

Ils s’engagent alors à refuser d’acheter ou de consommer les produits et les services de l’économie israélienne, à refuser de participer à toute action culturelle sportive promue en France.

À informer les partenaires commerciaux ou institutionnels des raisons de leur boycott , à mener des campagnes d’information et de sensibilisation du public, et sur les entreprises françaises qui participent à l’occupation et à la colonisation israélienne. À mener des actions d’information auprès des entreprises et comités d’entreprise français sur les produits israéliens et les raisons de cesser leur distribution.

Cette action de la société civile internationale est d’une redoutable efficacité, des contrats en milliard de dollars sont perdus par VEOLIA en réaction à sa participation à la construction (illégale au regard de la IV convention de Genève) du tramway qui relie aujourd’hui Jérusalem Ouest aux colonies de Jérusalem Est. La société AGREXCO qui commercialise en Europe fruits et légumes produits en grande partie dans les colonies, cible de BDS en France, a mis la clé sous la porte. L’ Université de Johannesburg, en Afrique du Sud, rompt ses liens avec Israël. La filiale de DEXIA en Israël est mise en vente. De nombreux artistes, alertés par la campagne BDS, refusent d’aller se produire en Israël : Vanessa Paradis, Ken Loach, Jean-Luc Godard, Dustin Hoffman, Annie Lennox, Carlos Santana, Elvis Costello et bien d’autres.

C’est alors que l’Etat d’Israël et ses supporters  [1] s’affolent, manient une propagande éhontée, calomnient les partisans du BDS et accumulent les plaintes devant les tribunaux.

Ils ont su trouver une oreille attentive au sein du gouvernement français qui cherche à criminaliser le boycott à l’instar d’Israël qui a voté récemment une loi anti-boycott au parlement.


La loi anti-boycott israélienne comporte 3 paragraphes :

1/Tout citoyen ou organisme israéliens qui agira en faveur d’un boycott étranger contre l’Etat d’Israël ou des institutions dépendant de lui, seront passibles d’une amende de 30.000 shekels, même si ce boycott n’a pas encore été mis en œuvre.

2/Le ministre de l’Intérieur pourra interdire à des citoyens étrangers d’entrer sur le territoire israélien, s’il est avéré que ceux-ci ont une part active dans le boycott d’Israël depuis l’étranger.

3/Tout pays ou organisation qui appelle au boycott ou qui l’applique, ne pourra plus utiliser de comptes dans des banques israéliennes, et leurs avoirs pourront être bloqués afin de servir d’indemnités aux entreprises et institutions israéliennes touchées par le boycott


Pour satisfaire le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) – (cf. sa déclaration au dîner du 19 février 2010 en fin d’article) le ministre de la justice de l’époque Madame Michèle Alliot Marie (qui s’est illustrée plus tard dans d’autres fonctions), donne consigne de fermeté au parquet contre les actes de boycott. Pour justifier l’assimilation du boycott d’Israël à l’antisémitisme, elle invente de toutes pièces un boycott de produits casher. Encore une fois Israël bénéficie de la part du gouvernement français d’un traitement d’exception car c’est la même Alliot Marie qui appellera sans sourcilier un peu plus tard au boycott de l’année du Mexique !

Comment peut-on arriver à un tel non-sens ? Comment un ministre de la justice peut-il se faire partisan et procéder à de la désinformation ? Comment est-il possible que ce soient ceux qui dénoncent les crimes et le droit bafoué qui soient accusés ?

La chose serait risible si des militants n’étaient pas encore traînés devant les tribunaux (comme à Bobigny le 15 mars 2012), et si, comme à Mulhouse, devant la relaxe en première instance, le parquet ne faisait pas appel de la décision !

Au delà du soutien à un état voyou, ce sont les libertés publiques qui sont attaquées. Ainsi le droit du consom’acteur est mis en cause. Consomme et tais-toi !

Egalement la liberté d’expression elle-même est menacée quand on reproche à Olivia d’avoir publié sur son site internet la vidéo d’une action de boycott ou quand on condamne Sakina à 1 000 euros d’amendes pour avoir posé un autocollant sur une orange dans un supermarché ! (Cet autocollant représentait un mur fait de code barre avec l’identifiant du code pays d’Israël 729 et la mention « Boycott apartheid Israël » )

Le boycott est une arme non-violente qui a une longue histoire, rappelons le boycott de l’Afrique du Sud de l’apartheid dans les années 80, le boycott des bus de la discrimination aux USA à Montgomery. Ces luttes furent justes et efficaces, qui oserait parler à leur sujet de racisme anti-blanc !

Tant que l’Etat d’Israël ne respectera pas les droits de l’homme et le droit international, n’en déplaise au gouvernement français, nous le boycotterons !

MAM (dîner du CRIF du 19-02-2010) Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu’ils sont kascher ou qu’ils proviennent d’Israël.

Je souhaite que le parquet fasse preuve de davantage de sévérité à ce sujet.

J’ai donc adressé une circulaire aux parquets généraux, leur demandant d’identifier et de signaler tous les actes de provocation à la discrimination.

J’entends que tous les auteurs d’actes soient poursuivis dès qu’ils auront été identifiés et notamment quand les appels auront été faits sur Internet.

A cet égard, je salue la détermination du parquet dans l’affaire de l’individu qui avait appelé au boycott de produits israéliens par voie d’affichettes dans un centre commercial de Mérignac.

Ses réquisitions ont été suivies dans la condamnation prononcée par le tribunal correctionnel de Bordeaux le 10 février dernier.

L’action du parquet de Bordeaux illustre ma détermination dans la lutte contre l’antisémitisme.


site international : http://www.bdsmovement.net/

site français : http://www.bdsfrance.org/

DN. janvier 2012