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16/06/25

L’UE admet qu’Israël a commis « des crimes de guerre » à Gaza.

Un rapport d’audit interne de l’UE de 2024 a fuité : il admet qu’Israël a commis des « crimes de guerre » à Gaza.

Date d'origine : 13/06/2025
Auteur : Comité National Palestinien BDS (BNC)
Source : Site du BNC

C’est une preuve de plus que les dirigeant·es de l’UE ont soutenu et collaboré avec Israël en pleine connaissance de ses crimes génocidaires contre les 2,3 millions de Palestinien·nes à Gaza. Ils sont ainsi des facilitateur·rices du génocide et doivent faire l’objet d’enquêtes pour complicité de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide.

En avril dernier, sous la pression des mouvements populaires et de la société civile, les Pays-Bas ont officiellement demandé une révision de l’accord d’association UE-Israël pour « violations potentielles » de son article 2 qui stipule : « Les relations entre les parties [l’UE et Israël], ainsi que toutes les dispositions de l’accord lui-même, doivent être fondées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques. »

17 des 27 ministres des Affaires étrangères du bloc ont soutenu la décision, tandis que l’Allemagne, l’Italie, la Tchéquie, la Hongrie et Chypre, ont voté contre, comme habituellement.

Le 23 juin, lors du Conseil des affaires étrangères de l’UE, Kaja Kallas, Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, devrait présenter les résultats de cet examen, et un ensemble de recommandations sur les mesures à prendre si l’examen est concluant.

Rappelons que quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’UE a imposé des sanctions radicales contre la Russie et ses entreprises, universités, centres culturels, etc. Ce qui met en évidence son racisme et son hypocrisie totale dans le cas de la Palestine.

Grâce à leur audit interne et aux rapports de l’ONU et des organisations internationales de défense des droits humains, l’UE et ses États membres savent pertinemment qu’Israël perpétue un génocide à Gaza depuis plus de 20 mois maintenant. Pourtant, ils continuent d’armer, de financer et de protéger l’apartheid israélien de son obligation à rendre des comptes. Ils se sont volontairement associés au génocide des Palestinien·nes perpétré par Israël avec le soutien actif des États-Unis. Ils ont sapé les fondements mêmes du droit international et des droits humains.

L’UE est le principal partenaire commercial d’Israël, avec des relations commerciales évaluées à plus de 45 milliards d’euros chaque année. Grâce à l’accord d’association UE-Israël, Israël a bénéficié d’un accès préférentiel au marché et aux ressources de l’UE, y compris le financement du programme Horizon, à travers lequel les universités israéliennes ont reçu un pourcentage plus élevé du budget global que même les universités allemandes, britanniques ou françaises !

Selon l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice (CIJ) de juillet 2024, les parties tiers, y compris les États, ont une obligation légale « de prendre des mesures pour empêcher les relations commerciales ou d’investissement qui contribuent au maintien de la situation illégale créée par Israël dans le Territoire Palestinien Occupé ».

Des dizaines d’expert·es des droits humains des Nations Unies ont déclaré que pour que tous les États respectent leurs obligations découlant des décisions de la CIJ, ils doivent « annuler ou suspendre les relations économiques, les accords commerciaux et les relations académiques avec Israël qui pourraient contribuer à sa présence illégale et au régime d’apartheid dans le Territoire Palestinien Occupé. » De plus, ils doivent « imposer un embargo total sur les armes à Israël, mettant fin à tous les accords d’armes, importations, exportations et transferts, y compris de biens à double usage ».

Le Comité National Palestinien BDS (BNC), la plus grande coalition de la société civile palestinienne et la direction du mouvement mondial BDS, appelle les personnes de conscience et la société civile, en particulier les syndicats, à faire pression sur les institutions de l’UE et sur tous ses États membres pour qu’ils respectent leurs obligations en vertu du droit international en imposant les mesures de responsabilité requises contre l’apartheid israélien.

Avant le Conseil des affaires étrangères de l’UE, nous demandons l’annulation de l’accord d’association UE-Israël. Il ne devrait pas y avoir de relations économiques normalisées avec Israël tant que dure son régime d’oppression coloniale contre le peuple palestinien.