
Communiqué BDS France de soutien au collectif Urgence Palestine menacé de dissolution
Depuis plusieurs années, nous recensons de nombreuses attaques contre la liberté d’expression visant les militant·es de la solidarité avec le peuple palestinien.
Le 30 avril dernier, ces attaques ont pris une tournure encore plus dangereuse avec la mise en œuvre d’une procédure de dissolution, de la part du ministère de l’Intérieur, du collectif Urgence Palestine qui se mobilise depuis plus d’un an contre le génocide à Gaza.
Alors que le 19 juillet dernier, la Cour Internationale de Justice a officiellement déclaré illégale l’occupation par Israël de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est et la bande de Gaza, a reconnu les violations du droit international par Israël en raison de son régime de ségrégation raciale et d’apartheid, a pointé les obligations qui en découlent, pour les Etats, de revoir toutes leurs relations diplomatiques, politiques et économiques et d’imposer un embargo militaire et des sanctions ciblées…
Alors que le 18 septembre 2024, l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU) a voté à une écrasante majorité, dont la France, en faveur de l’imposition de sanctions à Israël, en confirmant l’arrêt historique de la Cour Internationale de Justice et en réitérant l’obligation légale pour tous les États de mettre fin à leur complicité avec l’occupation illégale et le régime d’apartheid d’Israël.
Alors que la population de Gaza est écrasée quotidiennement sous les bombardements israéliens, que des enfants gazaouis meurent de faim tous les jours…
Notre gouvernement, non seulement refuse de prendre des mesures contraignantes pour mettre fin au génocide en cours à Gaza, mais il s’en prend aux associations qui mettent en avant l’obligation morale de solidarité avec un peuple victime de génocide, mais aussi l’obligation légale figurant dans deux arrêts de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier 2024 et du 19 juillet 2024 et dans le vote de l’AGNU du 18 septembre 2024.
Nous dénonçons la complicité de notre gouvernement avec les crimes commis par l’État d’Israël, qui, au lieu de respecter ses obligations en vue du droit international, tente de museler les voix qui demandent le respect de ce droit et la fin du génocide en cours.
Nous dénonçons ces graves entraves à la liberté d’expression, au droit à l’information et au droit au discours politique.
Nous apportons tout notre soutien au collectif Urgence Palestine menacé de dissolution.
La Campagne BDS France vous invite à signer la pétition de soutien ici.