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22/11/16

Présentation du livre « Un boycott légitime, pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël » Paris, le 24/11/16

Dans le cadre de la campagne pour le boycott culturel et universitaire d’Israël
BDS France-Paris, l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine) 
et l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) vous invitent
le 24 novembre 2016 à 18h30
CICP – GRANDE SALLE
21ter Rue Voltaire – 75011  Paris
M° Rue des Boulets
 
Entrée libre – Inscriptions àrencontre24novembre@gmail.com

Présentation du livre « Un boycott légitime, pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël » (La fabrique 2016) 
en présence des auteurs, Eyal Sivan et Armelle Laborie

Défendre la liberté d’appeler au boycott ne va pas à l’encontre de la liberté critique ou de la liberté d’expression, il en fait partie.

L’idée même d’utiliser le boycott de la culture et du savoir comme un moyen de pression politique provoque la perplexité, la réticence ou même le rejet. Alors que le boycott des institutions universitaires et culturelles israéliennes, composant essentiel de la campagne mondiale Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS), recueille un nombre croissant de soutiens partout dans le monde, il reste méconnu voire ignoré en France. Il est sujet à de fausses interprétations et donne lieu à des polémiques, y compris parmi les partisans sincères de la paix en Palestine-Israël. Ces interrogations et objections sont dues à une ignorance des termes de l’appel palestinien au boycott universitaire et culturel d’Israël, et se nourrissent aussi de la méconnaissance, des idées fausses et de la perception déformée qui sont diffusées en France au sujet des universités et de la culture israéliennes. Le livre « Un boycott légitime » décrit leur réalité et le contexte dans lequel leur image idéalisée est produite.
Le livre :

Pour l’État d’Israël, la principale source d’exportation vers l’Occident n’est pas faite de mandarines ou d’avocats, ni même d’armement ou de systèmes sécuritaires : l’essentiel, c’est la promotion d’une image, celle de l’ « énergie créative » pour tout ce qui touche à la culture. « Les produits israéliens comme la littérature, la musique, la danse, le cinéma, l’art, la gastronomie, la science et les technologies, l’architecture et l’histoire sont des domaines culturels susceptibles de toucher les publics cible, particulièrement en Europe » explique un ex-député du parti de gauche Meretz.

Or cette vitrine culturelle, comme le prestige international de l’université israélienne, masquent une tout autre réalité : les liens entre cette université et l’institution militaire, le rôle de l’université dans la recherche de nouveaux outils de combat et de renseignement, la discrimination des étudiants palestiniens, l’absence de protestation contre les guerres menées à Gaza… Et l’évidence que les écrivains, artistes et cinéastes du soi-disant Camp de la paix, d’Amos Oz à Amos Gitaï ou David Grossman, ne sont que des dissidents officiels tout à fait inoffensifs.

C’est cette réalité-là qui explique le succès exponentiel du boycott académique et culturel dans le monde entier – et les réactions très vives du pouvoir israélien contre ce qu’il considère désormais comme une « menace existentielle ». Ce boycott ne concerne pas les personnes mais les institutions et ceux qu’elles soutiennent. Il n’est ni un obstacle au dialogue, ni un frein à l’action d’une « gauche sioniste » muette et paralytique. Il est un mode de résistance pacifique et parfaitement légitime.

  • Armelle Laborie
    Armelle Laborie, productrice de films pendant de nombreuses années, a également travaillé dans une agence de communication.
  • Eyal Sivan
    Eyal Sivan est un cinéaste israélien. Parmi ses derniers films : Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël (coréalisé avec Michel Khleifi, 2003), Pour l’amour du peuple (coréalisé avec Audrey Maurion, 2004), Jaffa, la mécanique de l’orange (2009) et Un État commun, conversation potentielle(2012).