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26/02/13

Réseau Palestine Marseille: 100 000€ pour faire oublier les crimes de guerre ?

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COMMUNIQUE DE PRESSE 25 février 2013


Gaza, novembre 2012

De l’utilisation de la culture pour dissimuler occupation, colonisation, apartheid, viol du droit international et crimes de guerre

 

Depuis 2008-2009, les massacres de civils à Gaza ont montré à l’opinion publique les conséquences épouvantables de la politique du gouvernement de Tel-Aviv ! Depuis lors, les autorités israéliennes déclarent que la culture sera utilisée pour changer cette image. Ainsi le consul israélien à Marseille a annoncé que 100 000€ serviraient à financer la venue de dizaines d’artistes afin de « donner une autre image d’Israël »

Les 22 et 23 février, le Réseau Palestine Marseille (RPM) a interpellé spectateurs et artistes du spectacle de cirque « Everywhere and Nowhere » en distribuant un tract intitulé «it’s not everywhere and nowhere, it’s in Occupied Palestine», ce n’est pas partout et nulle part, c’est en Palestine Occupée !

Le Réseau Palestine Marseille se félicite de l’accueil des spectateurs et des artistes. Après la représentation du 23, une rencontre a eu lieu avec l’auteur Orit Nevo et le directeur des lumières Jacov Sliv. Orit, qui la veille déjà avait assuré le RPM de sa sympathie, a indiqué que son œuvre qui parle d’exil inclut bien évidemment les Palestiniens déplacés ou réfugiés. Jacov a précisé qu’avec le Théâtre arabe de Jaffa, il prépare une pièce « My name is Rachel Corrie» hommage à la jeune militante de l’International Solidarity Mouvement, assassinée à Gaza le 16 mars 2003, écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne alors qu’elle tentait de s’opposer à la destruction d’une maison palestinienne. Ils ont tous deux indiqué leur refus de jouer dans les colonies israéliennes, s’inscrivant ainsi dans le cadre d’un appel lancé par des dizaines d’artistes israéliens, et ne pas cautionner la politique du gouvernement israélien.

Le Réseau Palestine Marseille rappelle que dans l’appel BDS Boycott Désinvestissement Sanction de 2005, la société civile palestinienne a demandé un boycott d’Israël, de ses productions, de ses institutions complices ainsi que de leurs représentants, des compagnies internationales qui entretiennent l’occupation, la colonisation et l’apartheid israéliens.

Le mouvement BDS mondial a constamment adopté une approche basée sur les droits humains et une plateforme antiraciste qui rejette toute forme de discrimination, y compris l’islamophobie et l’antisémitisme.

Le Réseau Palestine Marseille

  • salue les artistes israéliens qui refusent de se laisser instrumentaliser par la propagande et dénoncent la politique coloniale et raciste de leurs dirigeants.
  • interpelle les responsables de Marseille Provence 2013 afin de connaître les autres pays, européens ou pas, qui bénéficieront de la même place que celle accordée à l’état israélien dans le cadre de Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture.
  • affirme son soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim dans les prisons coloniales israéliennes,
  • s’indigne de la mort consécutive à la torture, du prisonnier Arafat Jaradat, 30 ans, père de trois enfants le 23 février 2013 et s’inquiète pour la survie de Samer Issawi détenu administratif qui ne s’alimente plus depuis 210 jours.
  • invite les spectateurs à la vigilance face à la volonté des autorités israéliennes et des institutions françaises complices, de dissimuler les colonies derrière la poésie, le racisme d’Etat derrière l’art, la torture derrière la culture !

Le Réseau Palestine Marseille sera présent lors de toutes les manifestations labellisées par les autorités israéliennes pour inviter

  • les artistes israéliens à se démarquer de la politique de leur gouvernement,

Les spectateurs à manifester leur solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour la dignité, la liberté et la fin de l’apartheid et de la colonisation !