Menu
07/12/22

AXA, un « partner in crime »

AXA, géante multinationale française de l’assurance, détient actuellement des actions d’une valeur de 15,5 millions de dollars dans quatre banques israéliennes qui financent les colonies illégales d’Israël, selon le deuxième rapport #DontBuyIntoOccupation récemment publié. Au total, AXA investit 957 millions de dollars dans des entreprises directement impliquées dans la colonisation illégale d’Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Date d'origine : 05/12/2022
Auteur : Palestinian BDS National Committee (BNC)
Traduit par : AGP pour BDS France

AXA continue de financer et de profiter des colonies de peuplement et de l’apartheid israéliens.

Le 5 décembre 2022, la coalition Don’t Buy Into Occupation (DBIO) a lancé son rapport actualisé. Basé sur les recherches de Profundo, le rapport expose qu’au cours de la période de janvier 2019 à août 2022, 725 institutions financières européennes, parmi lesquelles la compagnie d’assurance française AXA, ont subventionné les colonies de peuplement de l’apartheid israélien avec 115,5 milliards de dollars US en actions et obligations, et 171,4 milliards de dollars US en prêts et souscriptions.

En ce qui concerne AXA, le nouveau rapport de DBIO montre que l’assureur français a même accru son implication dans les colonies illégales. Alors qu’en mai 2021, AXA détenait des actions d’une valeur de 6 millions de dollars dans deux banques israéliennes, principaux financeurs du colonialisme (Bank Leumi et Israel Discount Bank), elle était investie à hauteur de 15,6 millions de dollars dans quatre de ces banques israéliennes en août 2022 : Bank Hapoalim (6,53 dollars), Leumi Bank (5,63 millions de dollars), Israel Discount Bank (3,08 millions de dollars) et Mizrahi Tefahot Bank (600 000 dollars).

En outre, alors que dans le précédent rapport DBIO, AXA se classait au 30e rang des 100 premiers investisseurs européens dans l’entreprise coloniale du régime d’apartheid israélien, elle se classe au 24e rang dans le rapport DBIO actuel avec un investissement total de 957 millions de dollars US dans des entreprises supplémentaires directement impliquées dans l’entreprise coloniale, parmi lesquelles Caterpillar, Volvo Group, IBM, Siemens, Puma, Airbnb et Alstom.

AXA et le devoir de vigilance en matière de droits de l’homme

Les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme précisent que  » toutes les entreprises commerciales ont la responsabilité indépendante de respecter les droits de l’homme et que, pour ce faire, elles sont tenues d’exercer une vigilance en matière de droits de l’homme pour identifier, prévenir, atténuer et rendre compte de la manière dont elles traitent les impacts sur les droits de l’homme « .

AXA affirme respecter les droits de l’homme et avoir  » mis en place des mesures de sauvegarde pour identifier et prévenir les violations graves des droits de l’homme et les atteintes à l’environnement « , conformément à son devoir de vigilance en vertu des normes internationales et du droit français. Plus précisément, dans le domaine de l’investissement, AXA s’engage à « chercher à prévenir ou à atténuer les impacts négatifs sur les droits de l’homme qui découlent de ses activités d’investissement ».

AXA affirme également qu’elle  » atteindra la neutralité carbone dans ses portefeuilles d’assurance et d’investissement d’ici 2050 sur une trajectoire de 1,5°C « .

Sur la base de ce qui précède, AXA met en œuvre depuis 2020 une politique d’investissement responsable (IR), qui prévoit notamment des lignes directrices et des restrictions commerciales pour certains secteurs, activités et produits qui « pourraient être incompatibles avec les objectifs de responsabilité d’entreprise d’AXA, à savoir la protection des personnes sur le long terme, et pourraient nuire à la marque et à la réputation d’AXA. » Cependant, la politique d’investissement responsable d’AXA n’identifie pas explicitement les zones de conflit armé, les crimes de guerre et les violations graves des droits de l’homme, telles que les colonies illégales d’Israël et l’apartheid dans les territoires palestiniens occupés, comme des contextes où des restrictions et des exclusions d’investissement s’appliquent.

En l’absence de directives pertinentes, l’investissement sans restriction se poursuit dans des entreprises directement impliquées dans des affaires avec l’entreprise de colonisation illégale d’Israël, y compris celles nommées dans la base de données du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ou dans le rapport actualisé de DBIO, bien que pour les secteurs qu’elle a identifiés comme sensibles ou sujets à des exclusions, AXA maintienne des  » blacklists sectorielles  » d’entreprises dans lesquelles l’investissement est restreint ou absolument interdit.

La société civile palestinienne demande depuis longtemps à AXA de mettre en œuvre une politique d’investissement responsable cohérente et de mettre fin à sa complicité dans les violations des droits de l’homme des Palestiniens par le régime d’apartheid israélien ainsi que dans la destruction du climat. En finançant les banques israéliennes qui sont l’épine dorsale de l’entreprise de colonisation illégale d’Israël, AXA est responsable – et peut-être légalement responsable – de l’aide, de l’encouragement ou du profit des crimes de guerre et du crime contre l’humanité de l’apartheid.

Nous n’arrêterons pas l’appel à #AXADivest et #BoycottAXA jusqu’à ce qu’AXA mette fin à son soutien aux violations par Israël des droits humains du peuple palestinien autochtone, une fois pour toutes.