Le fonds cinématographique israélien raciste, la Fondation Rabinovich, va apparemment cesser d’insister pour que les cinéastes qui sollicitent son soutien financier signent un « serment de loyauté » les engageant à nier dans leurs films la réalité de l’apartheid israélien et de l’épuration ethnique contre les Palestiniens autochtones.
Suite à l’appel lancé par PACBI en août 2022 pour boycotter tous les films soutenus par la Fondation Rabinovich, le plus grand fonds cinématographique de l’apartheid israélien, en raison de ses conditions politiques racistes et de ses serments de loyauté, des dizaines de cinéastes israéliens grand public ont également annoncé un boycott du fonds.
Notre appel, relayé par le Hollywood Reporter et d’autres grands médias de l’industrie cinématographique, a révélé que les cinéastes israéliens qui acceptent le financement de Rabinovich doivent « omettre dans leurs films toute mention du régime d’apartheid israélien et de l’épuration ethnique inhérente à ses fondements ».
Le boycott de Rabinovich par les cinéastes israéliens en raison de son serment de loyauté était largement motivé par la crainte que l’appel au BDS ne conduise à un isolement accru de l’industrie cinématographique israélienne, y compris de leur travail, avec un nombre croissant de festivals de cinéma internationaux se joignant au boycott.
Un groupe beaucoup plus restreint de cinéastes israéliens respectueux et avec des principes avait auparavant appelé le Festival du film de Locarno à abandonner un film financé par Rabinovich, un appel largement relayé par la presse cinématographique internationale.
Ces cinéastes ont explicitement cité l’appel du BDS : « Ce régime d’oppression a été fondé … » ou encore « … par le déplacement violent et la dépossession des Palestiniens autochtones… les cinéastes qui acceptent de telles conditions de censure et de manque d’éthique pour leurs projets cinématographiques sont une forme indéniable de complicité dans la dissimulation de cette Nakba permanente à laquelle les Palestiniens sont confrontés ».
Nous remercions les cinéastes internationaux, les festivals et les institutions cinématographiques qui ont soutenu l’appel palestinien à boycotter les films de Rabinovich. Il reste à voir si le gouvernement israélien d’extrême droite, avec son influente composante fasciste, reviendra sur cette décision.
Il est grand temps d’intensifier le boycott culturel du régime d’apartheid israélien, étant donné l’escalade de la violence du gouvernement israélien le plus ouvertement raciste, d’extrême droite, fondamentaliste, sexiste et homophobe qui soit. Nous appelons à des campagnes de boycott culturel toujours plus percutantes et créatives.