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17/06/13

BDS : Soutien aux inculpés (CNPJDIP et LDH)

Col­lectif national pour une paix juste et durable entre Pales­ti­niens et Israéliens, lundi 17 juin 2013

Les 20 Juin à Per­pignan et 27 Juin à Alençon auront lieu, contre des mili­tants de la cam­pagne BDS, les pre­miers procès d’une série incluant par la suite Mul­house, Pon­toise, Paris et Bordeaux.

Le Col­lectif pour une paix juste et durable entre Pales­ti­niens et Israé­liens rap­pelle que la cam­pagne inter­na­tionale « BDS » (Boycott, Dés­in­ves­tis­sement, Sanc­tions) est une cam­pagne non vio­lente, ciblée contre le mur d’annexion, contre la poli­tique colo­niale et d’occupation d’Israël, obs­tacles essen­tiels à la paix.

La société civile pales­ti­nienne, 171 asso­cia­tions syn­dicats à l’origine de l’appel BDS de 2005 et plus de 400 aujourd’hui, demande aux peuples du monde de s’engager dans cette cam­pagne « jusqu’à ce qu’Israël honore son obli­gation de recon­naître le droit inalié­nable des Pales­ti­niens à l’autodétermination et res­pecte entiè­rement les pré­ceptes du droit international ».

Des organisations anticolonialistes israéliennes ont aussi rejoint cet appel.

Cer­tains milieux pro-​​israéliens, n’hésitent pas à porter, contre toute voix cri­ti­quant la poli­tique menée par les gou­ver­ne­ments d’Israël, l’infamante accu­sation d’antisémitisme pour mieux les dis­qua­lifier et ini­tient des actions en justice contre ces mili­tants de la Paix.

Nous nous inquiétons que la justice fran­çaise se fasse le relais de la hon­teuse cir­cu­laire Alliot-​​Marie dont nous demandons l’abrogation et qu’elle se prête en la cir­cons­tance à une ten­tative de cri­mi­na­li­sation de l’action de citoyens qui agissent paci­fi­quement pour que cessent les pra­tiques cri­mi­nelles du gou­ver­nement israélien. Nous conti­nuerons à leur mani­fester, avec déter­mi­nation, notre soutien Nous sommes aux côtés de Bernard, Jeanne et Yamina de Per­pignan et d’Alain, Chantal, Christine, François, Jo, Nicole et Pierre d’Alençon dans leur combat et nous demandons leur relaxe.

Signa­taires pour le Col­lectif national pour une paix juste et durable entre Pales­ti­niens et Israéliens

Agir Contre le Colo­nia­lisme Aujourd’hui (ACCA) – Alliance for Freedom and Dignity (AFD) – Alter­native Liber­taire (AL) – Amé­ri­cains contre la guerre (AAW) – Asso­ciation des Tra­vailleurs Magh­rébins de France (ATMF) – Asso­ciation des Tuni­siens en France (ATF) – Asso­ciation France Palestine Soli­darité (AFPS) – Asso­ciation Nationale des Elus Com­mu­nistes et Répu­bli­cains (ANECR) – Asso­ciation pour la Taxation des Tran­sac­tions finan­cières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Asso­ciation pour les Jume­lages entre les camps de réfugiés Pales­ti­niens et les villes Fran­çaises (AJPF) – Asso­ciation Répu­bli­caine des Anciens Com­bat­tants (ARAC) – Asso­ciation Uni­ver­si­taire pour le Respect du Droit Inter­na­tional en Palestine (AURDIP) – Cam­pagne Civile Inter­na­tionale pour la Pro­tection du Peuple Pales­tinien (CCIPPP) – Cedetim /​ IPAM – Col­lectif des Musulmans de France (CMF) – Col­lectif Faty Koumba : asso­ciation des libertés, droits de l’Homme et non-​​violence – Col­lectif inter­uni­ver­si­taire pour la coopé­ration avec les Uni­ver­sités Pales­ti­niennes (CICUP) – Col­lectif Judéo-​​Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Col­lectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-​​Denis) – Comité de Vigi­lance pour une Paix Réelle au Proche-​​Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-​​Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confé­dé­ration pay­sanne – Droit-​​Solidarité – Fédé­ration des Tuni­siens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédé­ration pour une Alter­native Sociale et Eco­lo­gique (FASE) – Fédé­ration Syn­dicale Uni­taire (FSU)  – Gauche Anti­ca­pi­ta­liste (GA) – Gauche Uni­taire (GU) – Géné­ration Palestine – La Courneuve-​​Palestine – Les Alter­natifs – Les Femmes en noir – Mou­vement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mou­vement Jeunes Com­mu­nistes de France (MJCF) – Mou­vement Poli­tique d’Emancipation popu­laire (M’PEP) – Nouveau Parti Anti­ca­pi­ta­liste (NPA) – Orga­ni­sation de Femmes Egalité – Parti Com­mu­niste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Com­mu­niste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Par­ti­ci­pation et Spi­ri­tualité Musul­manes (PSM) – Union des Tra­vailleurs Immigrés Tuni­siens (UTIT) – Union Générale des Etu­diants de Palestine (GUPS-​​France) – Union Juive Fran­çaise pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etu­diants de France (UNEF) – Union syn­dicale Solidaires

SOURCE AFPS


Halte aux amalgames, le mauvais procès de Perpignan

Communiqué LDH
ldh Trois militants s’inscrivant dans la campagne dite « Boycott-Désinvestissement-Sanctions » font l’objet de poursuites pour incitation à la haine raciale et seront jugés à ce titre devant le tribunal correctionnel de Perpignan, le jeudi 20 juin 2013. Il leur est reproché d’avoir appelé au boycott des produits exportés par Israël dans le cadre d’une dénonciation de la colonisation, le 15 mai 2010, dans un magasin Carrefour.

Comme pour d’autres affaires similaires, la Ligue des droits de l’Homme réaffirme que ces poursuites sont non seulement injustifiées mais extrêmement choquantes, l’acte de ces militants ne pouvant une seule seconde être considéré sérieusement comme une incitation à la haine antisémite. Plus généralement, la LDH refuse que toute critique de la politique des gouvernants israéliens et tout acte d’opposition aux graves violations des droits de l’Homme dont ces gouvernants se rendent coupables depuis des années soient taxés d’antisémitisme : cet amalgame est non seulement insultant pour les citoyens qui émettent ces critiques mais extrêmement dangereux, y compris pour la lutte contre la haine antisémite que la LDH mène depuis son origine même.

Appliquer le droit international c’est bien sûr respecter les droits du peuple palestinien, aujourd’hui victime d’un déni d’existence par les autorités israéliennes et la communauté internationale. C’est, d’ores et déjà, appliquer à la lettre la loi de l’Union européenne et permettre à chacun de distinguer entre les produits fabriqués en Israël et ceux fabriqués dans les colonies qui peuvent légitimement faire l’objet d’un boycott.

La LDH demande que cessent les poursuites engagées et demande la relaxe des personnes poursuivies. Par ailleurs, madame la Garde des Sceaux doit retirer la circulaire du 12 février 2010 enjoignant au Parquet d’engager systématiquement des poursuites.

Paris, le 17 juin 2013